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France: la grève dans les raffineries de carburant de TotalEnergies fait craindre une pénurie

En France, sur les sept raffineries de l'Hexagone, cinq étaient à l'arrêt, dont celle de Normandie, qui représente 22% des capacités de raffinage sur le territoire. Les salariés réclament une revalorisation des salaires et des recrutements. Total annonçait il y a quelques jours la redistribution de 2,62 milliards d'euros de dividendes à ses actionnaires. 

Initiée mardi dernier dans plusieurs sites pétroliers du groupe TotalEnergies, la grève se poursuit cette semaine. Même si la mobilisation est inégale sur le territoire selon les syndicats, la grève continuait ce mercredi dans cinq des sept raffineries de la France métropolitaine, dont la raffinerie de Normandie, près du Havre, qui représente 22% des capacités de raffinage sur le territoire. Il s'agit du plus important des huit sites français qui fabriquent du carburant, selon l'Ufip, le Syndicat professionnel des pétroliers. Depuis une semaine plus aucune goutte de carburant n'est sortie du site du Havre.

Ce qui fait planer un risque de pénurie par endroit. TotalEnergies, qui en détient plusieurs, assure qu'il « n'y a pas de manque de carburants ».

« On ne part pas dans l’optique d’organiser la pénurie. L’important pour nous, c’est surtout d’aller taper sur le portefeuille de notre patron parce qu’on est face à une direction qui veut se montrer intransigeante, qui considère que les salaires, ce n’est pas le moment d’en parler, d'attendre encore le 15 novembre, explique Alexis Antonioli, secrétaire général du syndicat CGT Total sur les plateformes en Normandie. Pour nous, il y a urgence sur les salaires. » 

La CGT réclame notamment un « rattrapage salarial » à hauteur de 10% pour l'année 2022, pour compenser l'inflation. Le leader syndical fait état d'un « profond mécontentement des salariés » que ce soit sur les salaires ou les conditions de travail. « Tout ce contexte négatif fait qu’aujourd’hui, oui, les salaires c’est l’allumette. Mais il y a un mal-être qui est bien plus profond que cela », résume-t-il.

De son côté, la direction rappelle avoir octroyé une augmentation moyenne de 3,5% en début d'année et renvoie à l'ouverture de négociations, initialement prévues en janvier 2023, et avancée à mi-novembre dans le contexte actuel d'inflation.