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France: la rémunération des médecins intérimaires à l'hôpital bientôt plafonnée

Le lundi 3 avril, la rémunération des médecins intérimaires à l’hôpital doit être strictement plafonnée. Ainsi elle ne pourra pas excéder 1 800 euros bruts pour une garde de 24 heures, une mesure destinée à mettre fin à des salaires jugés parfois exorbitants par les autorités pouvant dépasser les 3 000 euros la garde de 24 heures. Mais cette mesure suscite la colère des soignants concernés. Cela dans un contexte où l’hôpital public traverse une crise profonde et manque d’effectifs. 

Des médecins intérimaires menacent de refuser les missions à partir du lundi 3 avril,  avec le risque que des services hospitaliers soient en plus grande difficulté, voire soient contraints de fermer. Des discussions vont cependant se poursuivre avec le ministère de la Santé.

Depuis des années, les autorités veulent réguler les tarifs de l’intérim à l’hôpital, deux lois ont même été adoptées, mais elles y renoncent par crainte notamment de fragiliser un peu plus l’hôpital public, en proie à une pénurie de personnel.

Cette fois, le gouvernement entend mettre la mesure à exécution. Finies donc les gardes de 24 heures qui pouvaient être payées 2 000, voire 4 000 euros. Le plafonnement s’appliquera.

Colère des syndicats 

Ce qui provoque la colère du Dr Éric Réboli, à la tête du syndicat des médecins remplaçants hospitaliers : « Les salaires vont de 50 € de l'heure, c'est-à-dire 1 000 € environ par 24 heures, jusqu'à 1 600 dans 80% des cas. Donc en trouvant un exemple de quelqu'un qui a gagné le 14 juillet dernier une somme effectivement énorme, on stigmatise juste pour faire des économies de bout de chandelle. » Le Dr Éric Réboli prévient : sans les intérimaires, de nombreux services hospitaliers pourraient être fragilisés.  

De leur côté, les autorités espèrent que les intérimaires s’adapteront. Et que les soignants statutaires quittant l’hôpital public pour y revenir en tant qu’intérimaires seront moins nombreux. Les syndicats médicaux en appellent plutôt une amélioration des conditions de travail et de salaire pour les retenir. 

►À écouter aussi : Crise à l’hôpital, à tous les étages

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