C'est par un communiqué qu'Europe écologie-Les Verts a mis un terme à l'affaire Julien Bayou. L'ancien patron du parti avait été mis en cause par une ex-compagne pour violences psychologiques, le poussant à abandonner son poste de co-président du groupe EELV à l'Assemblée nationale. Le sujet était suivi par la cellule du parti chargée du harcèlement et des violences sexistes et sexuelles. Cellule qui a finalement décidé de clore le dossier.
« La cellule n'a pu mener à bien son enquête », explique le communiqué, car l'audition de l'ex-compagne de Julien Bayou « n'a pas pu avoir lieu » et « personne d'autre n'a saisi » l'instance du parti.
Europe écologie-Les Verts déplore le fait que « la situation n'est satisfaisante pour personne », et regrette « les conséquences difficiles que cette procédure et son exposition médiatique ont pu avoir ».
Parmi les proches de Julien Bayou, on admet ainsi un certain soulagement que l'épisode soit enfin terminé. Tout en notant qu'en sept mois d'enquête, aucun témoignage n'a donc été officiellement versé au dossier.
Dans l'aile féministe du parti, on se refuse à jeter la pierre sur la cellule. Une élue note toutefois que ce type d'instance ne peut fonctionner que si les partis leur donnent vraiment des moyens et que les victimes lui font confiance. Ce qui n'était manifestement pas le cas dans l'affaire Bayou.
L'horizon se dégage en tout cas pour le député de Paris, qui depuis quelques semaines avait intensifié son activité publique après plusieurs mois de discrétion. Mais Julien Bayou ne devrait pas pour autant retrouver la co-présidence du groupe écologiste à l'Assemblée.
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