Ce lundi, le nouveau Premier ministre gabonais a fait le point sur deux dossiers sensibles en cette année d’élection : la production de la nouvelle carte d’identité biométrique et la refonte de la liste électorale. Les deux chantiers connaissent des retards. L’opposition est plusieurs fois montée au créneau.
Alain-Claude Bilie-By-Nze semble optimiste. Pour la carte d’identité, d’ici quelques semaines on connaîtra le calendrier de collecte des données auprès des citoyens.
Le Gabon ne délivre plus de nouvelle carte depuis 2015 et la rupture du contrat avec le belge Semlex. Depuis, Libreville a signé avec Gemalto, mais le français Thalès s’apprête à prendre le relais.
Selon une bonne source, « l’entreprise a déjà reçu une avance. Les aspects juridiques ont été examinés. La société a fourni le logiciel de production. Reste des points techniques à régler car le processus est complexe ». La nouvelle carte doit par exemple renseigner le groupe sanguin.
Le Gabon attend maintenant la livraison des machines de production de « l’une des cartes les plus fiables et sécurisées d’Afrique », comme l'a décrite le Premier ministre.
Concernant la mise à jour de la liste électorale. Le démarrage a été retardé de plusieurs mois pour raisons budgétaires. Lundi, Alain-Claude Bilie-By-Nze a dit espérer un lancement d’ici mars. Selon une bonne source, Thalès a déjà formé les responsables qui eux-mêmes formeront les agents.
Sauf que la refonte doit s’étaler sur 45 jours, ensuite il faudra au moins deux mois pour traiter la liste, notamment les réclamations. Or elle doit être remise au Conseil des élections un mois avant le scrutin. Le calendrier s’annonce donc serré. D’autant que s’ajoutera la future concertation politique pouvoir-opposition. Une bonne source évoque donc « un risque de devoir décaler la présidentielle », traditionnellement organisée en août.
