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Grand Magal de Touba: à Dakar, les pèlerins face au casse-tête du transport

Comme chaque année, des centaines de milliers de pèlerins ont convergé pour le Grand Magal vers Touba, ville sainte pour la confrérie, à environ 200 kilomètres à l’est de Dakar. Ce mercredi 14 septembre, à la veille de la fête, certains cherchaient encore un moyen de transport pour s’y rendre depuis la capitale.

Jour férié ce jeudi 15 septembre au Sénégal, à l’occasion du Grand Magal de Touba. Des Khassaïdes, ou chants mourides, résonnent dans ce bus en partance vers Touba : « Cela met dans l’ambiance », explique Mohammed Lamine Thiam, 31 ans, très enthousiaste : « Normalement, je devais être là-bas avant-hier ou hier, mais j’étais malade. Depuis que j’ai 7 ans, je ne rate jamais le Magal. C’est obligé, absolument ».

De nombreux pèlerins sont partis il y a déjà plusieurs jours. A la gare routière des Beaux-Maraîchers, il n’y a donc plus l’embarras du choix. Awa Bousso a pris place dans un minibus : « Je pars aujourd’hui à Touba à cause du travail. Le billet est très cher, 8 000 francs ». Le trajet à 8 000 francs CFA, soit un peu plus de 12 euros, contre 5 000 francs habituellement.  Assis à l’arrière, Modou Diop, 19 ans, n’a emporté qu’un petit sac pour le voyage : « J’étais à Touba. Je suis revenu à Dakar parce que j’avais une urgence et là, je n’ai plus de véhicule qui peut m’amener. Du coup. J’ai dû prendre ce véhicule-là ».

Pas d’embouteillages à Dakar

Mamadou Coulibaly, chauffeur de bus, s’apprête à prendre la route : « Il y a beaucoup d’embouteillages. Pendant l’hivernage, c’est trop compliqué. Quand il pleut, il y a beaucoup d’accidents. Tu peux prendre jusqu’à 4h de temps, tout le monde court pour arriver à Touba ».

Et pendant ce temps-là, pas d’embouteillages dans la capitale. La ruée vers Touba fait aussi le bonheur des automobilistes dakarois. Le Grand Magal est la plus importante fête de la confrérie musulmane des Mourides. Elle commémore le départ en exil au Gabon de son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba, en 1895.

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