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Grève des routiers en Corée du Sud: face aux risques de pénuries, le gouvernement prêt à discuter

En Corée du Sud, la grève des routiers entame son quatrième jour, ce dimanche 27 novembre, et continue de perturber l’approvisionnement des industries locales. Les grévistes demandent, entre autres, une prolongation de l’accord garantissant un tarif minimum dans le cadre de la hausse des prix du carburant. Si le gouvernement ne souhaitait pas négocier, il a annoncé ce week-end être prêt à discuter avec le syndicat à partir de lundi. 

Avec notre correspondant à Séoul, Célio Fioretti

Ils sont peu nombreux, un quart des effectifs, mais les grévistes du secteur du transport arrivent à paralyser une partie de l’économie sud-coréenne. Ce week-end, les ports du pays ne fonctionnaient qu’à 80% du régime habituel, conséquence du blocage des camions d’approvisionnement.

Des secteurs clés de l’économie sont particulièrement touchés, comme l’automobile, l’acier ou le ciment. Le constructeur Kia a par exemple eu recours à l’emploi d’intérimaires pour assurer la livraison de ses voitures. Les industriels du ciment ont eux indiqué que seul un dixième des commandes a pu être honoré.

Risque de pénurie de carburant

Si vendredi le gouvernement avait indiqué ne pas souhaiter négocier et même faire appel à la loi qui oblige les grévistes à retourner au travail, sa position a changé durant le week-end. En effet, il se dit maintenant prêt à discuter avec le syndicat dès lundi. Les négociations s’annoncent compliquées avec en toile de fond un risque de pénurie de carburant, secteur dont 70% des routiers sont en grève.

Le gouvernement a tout de même indiqué délibérer sur un retour forcé au travail mardi en cas de négociations infructueuses. Ce serait la première utilisation de cette mesure extrême depuis son adoption en 2004.