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Grève en France: des mobilisations pour les retraites et de meilleurs salaires

Une journée de mobilisation à travers la France a lieu, ce jeudi 29 septembre, en faveur du pouvoir d'achat. Les syndicats CGT, FSU et Solidaires étudiant appellent à une grève interprofessionnelle. Face à l'inflation galopante, ils manifestent pour réclamer des augmentations de salaires. De nombreuses perturbations sont à prévoir dans tout le pays, notamment dans l’audiovisuel public.

Avec au moins 200 lieux de rassemblement prévus en France, selon Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, cette mobilisation est le premier test social du second quinquennat du président français Emmanuel Macron. C'est dans un climat de plus en plus tendu, en raison d'une forte inflation (+5,9 % en août) et de la crainte d'un passage en force de la réforme des retraites, que la CGT, Solidaires et FSU appellent à manifester pour obtenir une augmentation des salaires. Ils revendiquent également un Smic à 2 000 euros, la retraite à 60 ans et la semaine de 32 heures.

Selon les syndicats organisateurs, de fortes perturbations sont à prévoir dans les écoles, les services, et les transports. Certains secteurs n'ont pas attendu : des grèves, et des débrayages sont déjà en cours depuis la veille, comme dans la pétrochimie avec les salariés de TotalEnergies qui bloquent la sortie des camions des raffineries. Des perturbations sont également prévues dans l’audiovisuel public, dont RFI.

Perturbations attendues sur les TER, Transiliens, Intercités, mais peu dans le réseau RATP

À Paris, le cortège partira à 14h (12h TU) de la place Denfert-Rochereau, en direction de Bastille. Une source policière a dit attendre 3 000 à 6 000 personnes dans la capitale, en comparaison avec les 3 200 du 17 mars et les 8 800 du 27 janvier, selon l'Intérieur. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le deuxième syndicat français, a dit mardi s'attendre à une mobilisation « largement supérieure à celles de janvier et mars », constatant qu'il y avait « des appels à la grève dans de nombreuses professions ».

Trois syndicats sur quatre, y compris la CFDT-Cheminots, ont appelé à la grève à la SNCF. Des perturbations sont attendues sur les lignes TER, Transilien en Ile-de-France, Intercités et Ouigo mais les TGV Inoui rouleront quasiment normalement.

Du côté de la RATP, où seule la CGT appelle à la grève, la mobilisation sera modérée avec des perturbations dans les bus, les trams et le RER B, mais pas dans le métro ni le RER A.

Des partis de gauche et des associations telles Attac ou Oxfam participeront à cette mobilisation, en revanche plusieurs organisations syndicales seront absentes. C'est le cas de l'Unsa, FO et la CFDT. Cette dernière se réserve pour l'autre échéance à venir : la réforme des retraites, basée uniquement sur un allongement de la durée de travail.

Nouveau cycle de concertations sur la réforme des retraites

Le gouvernement va ouvrir un nouveau cycle de concertations autour de la réforme des retraites, dans la perspective d'adopter un projet de loi « avant la fin de l'hiver », a annoncé jeudi matin Elisabeth Borne à l'AFP, après une réunion à l'Élysée avec la majorité.

« On fait le choix du dialogue et de la concertation » avec les partenaires sociaux et les partis politiques, a déclaré la Première ministre, avant une journée nationale de mobilisation syndicale, ajoutant souhaiter « une entrée en vigueur de la réforme à l'été 2023 ».

Dans cette perspective, la cheffe du gouvernement a demandé au ministre du Travail Olivier Dussopt « d'engager dès la semaine prochaine » des négociations avec organisations patronales et syndicales, ainsi qu'avec les « groupes parlementaires ».