Niger
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Guinée: l’ex-Premier ministre Kassory Fofana reste en prison malgré une remise en liberté

Plus de 180 personnalités de l’ancien gouvernement d'Alpha Condé sont dans le viseur de la junte guinéenne. Parmi eux, l'ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, en détention préventive depuis avril. Il reste en prison malgré la quatrième mise en liberté provisoire depuis son arrestation, pour détournements de deniers publics, corruption d'agents publics, blanchiment de capitaux et enrichissement illicite, selon une ordonnance qui est parvenue vendredi 2 décembre.

Il y a deux jours, la chambre de d'instruction de la Cour spéciale de répression des infractions économiques et financières (Crief) décide de mettre en liberté provisoire l'ex-Premier ministre guinéen moyennant un contrôle judiciaire très strict. Il doit notamment se présenter au greffe de la chambre chaque mardi, ne pas sortir des limites de Conakry sans autorisation, ou encore déposer une somme de 320 000 euros en guise de caution.

Et pour justifier cette décision, les trois juges de cette cour mettent en avant notamment le fait qu'une commission rogatoire n'a découvert aucun élément nouveau qui incrimine Kassory Fofana. De plus, que les conditions pour une détention provisoire n'étaient pas remplie ou le fait que son état de santé l'exposait à des risques graves.

Mais la joie des proches du dernier Premier ministre d’Alpha Condé a été de courte durée. Le procureur près la Cour des infractions économiques et financières Aly Touré a fait appel devant la Chambre de contrôle dès vendredi matin, ce qui est suspensif de la décision de mise en liberté provisoire d'Ibrahima Kassory Fofana, au grand dam de sa défense.

« C'est la quatrième mise en liberté que nous obtenons devant la cour depuis huit mois et à chaque fois, le procureur s'y oppose alors qu'il n'a pas apporté la moindre preuve de détournement de la part de notre client, a dénoncé Sidiki Bérété, un de ses avocats. C'est de la séquestration, c'est un acharnement politique », a-t-il fustigé.

Le procureur Aly Touré que nous avons tenté de joindre à plusieurs reprises vendredi soir ne répondait au téléphone.

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