Est-ce la fin des restrictions et de la politique « zéro Covid » à Hong Kong ? Pas tout à fait. Depuis lundi et après deux ans et demi de fermeture quasi-totale, l’ex-colonie britannique accueille à nouveau des étrangers, et cela, sans les enfermer pendant plusieurs jours dans des chambres d’hôtel. Mais ceux qui arrivent ne sont pourtant pas libres de leurs mouvements et doivent respecter des règles strictes, comme l’a vu notre reporter en atterrissant à l’aéroport de Hong Kong.
Avec notre envoyée spéciale à Hong Kong, Heike Schmidt
Dans les couloirs vides de l’aéroport toujours déserté par la plupart des compagnies aériennes, les passagers qui arrivent tombent directement sur une armada de blouses bleues.
Les agents, protégés par un masque, une visière et des gants chirurgicaux, donnent un numéro à chacun. Les yeux cernés par le vol de nuit, les arrivants tirent leurs valises vers l’une des cabines pour effectuer le premier de onze tests Covid. Une fois arrivé à l’hôtel, gare à ceux dont la température corporelle dépasse les 36,8. Un vigile veille au grain : « 36,8 sont encore ok, mais à 36,9, vous avez un problème »
Ce jeune Philippin passe sans encombre, il est ravi. « Oui, avec la quarantaine levée, il ne faut plus rester à l’isolement pendant trois jours ! »
Enfin, les étrangers sont de retour, se réjouit Anson, responsable de la réception d’un grand hôtel à Central, le quartier d’affaires. « Vous voyez, nous avons plus de check-in et de check-out, ça prendra encore un peu de temps, mais là, on a déjà 20% plus de clients, je dirais. »
Pendant trois jours, les arrivants ont interdiction de fréquenter bars, cafés et restaurants. Ceux qui tentent d’y entrer discrètement, sont vite expulsés. Avec un peu de chance, le QR code jaune devrait virer au bleu au 4e jour.
