Malgré la diminution des échanges à cause des sanctions, l'Union européenne continue d'importer des hydrocarbures russes. Selon le rapport du CREA, un groupe de réflexion sur l'énergie et l'air pur, la Russie a empoché 100 milliards d'euros depuis le début de la guerre grâce à ses exportations d'énergies, dont l'Europe a été le principal destinataire.
Malgré leur baisse de 14% en septembre, les exportations russes d'énergies fossiles sont toujours une source de revenus énormes pour Moscou.
La moitié des importateurs sont européens, à commencer par les Pays-Bas et l'Allemagne avec plus d'un milliard d'euros d'importations chacun, ou encore la France et ses 600 millions d'euros d'importations. Les produits concernés sont principalement du GNL - gaz naturel liquéfié - importé via des contrats à long terme.
Car malgré la suspension de livraisons de gaz par le géant russe Gazprom à plusieurs pays de l’Union européenne, dont la Bulgarie et la Pologne, l'Europe continue d'importer du pétrole brut, des produits pétroliers, du GNL et du gaz naturel russe via les gazoducs.
Enrayer la flambée des prix de l'énergie
Si les Européens finissaient par plafonner le prix du gaz russe, l'impact sur les recettes de la Russie se compterait en dizaines de milliards d'euros. Mais pas seulement. Cela servirait aussi à enrayer la flambée des prix de l'énergie. La Commission européenne devrait en effet proposer cette option lors d'un sommet vendredi 7 octobre. S'il est imposé, le plafonnement fera partie d'une série de mesures que les Européens tenteront d'adopter dans les mois à venir.
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