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Incendie de la cathédrale de Nantes: un bénévole rwandais jugé

C'était le 18 juillet 2020, quinze mois après l'incendie qui avait ravagé Notre-Dame de Paris. Les flammes causaient d'importantes destructions à la cathédrale de Nantes. Le procès de l'incendiaire présumé, un ressortissant rwandais de 42 ans décrit comme fragile psychologiquement, se tient ce mercredi 29 mars au tribunal judiciaire de Nantes.

L'incendie avait provoqué des dégâts considérables, détruisant vitraux, tableaux de maîtres ou encore l'orgue quadri-centenaire, dont les tuyaux, en fondant, avaient de surcroît contaminé l'édifice au plomb. 

Les soupçons s'étaient rapidement tournés vers Emmanuel Abayisenga, sacristain bénévole chargé de fermer la cathédrale, qui était passé aux aveux. Après plusieurs mois de détention provisoire, ce Rwandais avait été remis en liberté conditionnelle. 

Affaire d'assassinat en cours d'instruction

Il avait été accueilli dans une congrégation de missionnaires, dont le père supérieur avait été retrouvé assassiné le 9 août 2021. Dès le lendemain, Emmanuel Abayisenga s'était rendu à la gendarmerie pour s'accuser du crime. 

Cette affaire d'assassinat est toujours en cours d'instruction. Ce mercredi 29 mars, c'est uniquement sur le volet incendie que le quadragénaire doit comparaître, pour « destruction » et « dégradation du bien d'autrui ». 

Selon son avocate, bien qu'il soit toujours « très fragile psychologiquement », « affaibli par la détention » et « angoissé par l'audience à venir », Emmanuel Abayisenga « tient à s'expliquer, en particulier vis-à-vis de la communauté chrétienne qui l'a beaucoup soutenu dès son arrivée en France, et à qui il demande pardon ». 

« C'est vertigineux pour lui de se confronter à l'acte lui-même, mais aussi aux sommes nécessaires aux réparations, qu'il n'a évidemment pas les moyens de payer », ajoute Me Meriem Abkoui. Entre la restauration de l'édifice et sa dépollution au plomb, le coût travaux est estimé à quelques 30 millions d'euros.

►À lire aussi : Incendie dans la cathédrale de Nantes: les aveux d’un bénévole rwandais

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