Près de 500 personnalités internationales, lauréats du prix Nobel, acteurs, etc., ont publié ce mercredi 1er février un texte commun dans lequel elles appellent à un soutien « sans faille » des Iraniens protestant contre le régime de Téhéran.
L'appel a été publié par l'ONG américaine Freedom House. « Le triomphe de la liberté en Iran pourrait relancer la vague mondiale de démocratisation qui était si forte à la fin du XXe siècle, mais qui s'est affaiblie face à la contre-attaque autoritaire », peut-on notamment y lire.
Quelque 480 personnalités ont signé cette déclaration, parmi lesquelles l'écrivaine biélorusse Svetlana Alexievitch, lauréate 2015 du prix Nobel de littérature, l'ancienne secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, ou encore l'acteur Richard Gere.
Certains signataires sont des Iraniens en exil, comme la dissidente installée aux États-Unis Masih Alinejad, l'actrice Golshifteh Farahani, qui vit en France, le footballeur Ali Karimi et le fils du shah d'Iran, Reza Pahlavi.
Aux yeux du président de Freedom House, Michael Abramowitz, cet appel « montre l'unité remarquable d'une large coalition provenant du monde entier, de tous bords politiques et de tous les segments de la société ».
Les manifestants iraniens « méritent un soutien sans faille de la part des amoureux de la liberté dans le monde », dit le texte. Leur victoire « serait synonyme de délivrance d'un régime qui nie les élections libres, la liberté d'expression, l'application juste de la loi et la liberté personnelle dans des domaines aussi simples que le choix d'un vêtement. »
La fin du système de misogynie de la République islamique constituerait un tournant mondial dans la longue marche vers un monde où les femmes seraient traitées de manière égale.
Depuis septembre dernier, et la mort d'une jeune femme, Masha Amini, entre les mains de la police des mœurs, les actions de défiance envers le régime de Téhéran n'en finissent plus, et ce, malgré une répression brutale.
La déclaration appelle les gouvernements du monde à prendre des sanctions contre tous les responsables iraniens impliqués dans cette répression, y compris le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. Elle demande que les Gardiens de la révolution, bras armé du régime, soient classés comme organisation terroriste.
Enfin, les signataires souhaitent que les responsables des « gouvernements démocratiques » reçoivent les dirigeants de l'opposition iranienne dans des « réunions annoncées publiquement ».
(Avec AFP)
► À lire aussi : « Silent House », la saga intime iranienne d’une maison et d’une famille à Téhéran
