En Iran, des appels ont été lancés pour trois jours de grève à partir de ce lundi 5 décembre, ainsi que des manifestations contre le pouvoir. Les contestataires tout comme le pouvoir ont crié victoire après cette première journée de tension. C'est une véritable guerre d'images entre le pouvoir et les contestataires.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Alors que les sites des groupes d'opposition parlent, vidéos à l'appui, d'une grève largement suivie, les médias officiels ont publié d'autres vidéos, notamment du Grand Bazar de Téhéran, avec des magasins ouverts, mais aussi des magasins et des bazars dans les villes de province, affirmant que c'était l'échec du mouvement de grève.
La journée de mardi et surtout de mercredi, qui coïncide avec la journée de l'étudiant, sont décisives pour montrer si les appels à des manifestations et une grève générale pour renverser le pouvoir islamique ont été suivis ou pas. Le président iranien a prévu de prononcer un discours mercredi dans l'une des universités de Téhéran.
En tout cas, le chef du pouvoir judiciaire a déclaré ce lundi que ceux qui menaçaient les commerçants et les camionneurs pour les obliger à cesser le travail seront identifiés et punis.
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Dans ce contexte, après la pendaison de quatre personnes dimanche, le chef de la justice a annoncé la prochaine exécution de fauteurs de troubles liés aux services de renseignement étrangers, en particulier israéliens.
Un autre responsable a confirmé la dissolution de la police des mœurs en affirmant que sa mission était terminée et que les autorités décideront des méthodes qui seront appliquées à l'avenir pour appliquer la loi sur le port obligatoire du voile islamique.
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