Le gouvernement israélien avait prévu de présenter un projet de loi controversé sur le financement des ONG dimanche 28 mai en commission des lois de la Knesset. Mais après de vives critiques de nombre de représentants étrangers, le projet de loi a été retiré de l’ordre du jour. Le gouvernement a ainsi reculé, et d’après un ordre du Premier ministre Benyamin Netanyahu, la loi sera réexaminée en profondeur.
Avec notre correspondante à Jérusalem, Alice Froussard
C’était une des promesses de campagne du ministre de la Sécurité nationale et suprémaciste juif Itamar Ben Gvir : un projet de loi visant à durcir les conditions fiscales des ONG, notamment celles dont le but est d’alerter, de documenter ou influencer la politique gouvernementale en faisant pression sur la justice ou l’opinion publique.
Les subventions à ces dernières, venant de gouvernement étrangers, seraient ainsi considérés comme « des dons en vue d'une ingérence dans la politique intérieure d’Israël », et en tant que tels, il était prévu que ces entrées d’argents soient taxées à 65 %.
Une attaque directe contre les organisations anti-occupation, qui ne dépendent que de financements de ce type : « C’est une législation profondément préoccupante » avait alerté le porte-parole de l’ambassade de France en Israël, tout comme de nombreux ambassadeurs de pays de l’Union européenne. L’administration américaine de Joe Biden s’était, elle aussi, insurgée contre ce projet par divers canaux diplomatiques.
Le gouvernement a ainsi suspendu la présentation du projet de loi : « il devra être réexaminé », précise-t-il.
Israel's closest allies took a firm stand against restrictions on human rights organizations - and it WORKED.
— ג'סיקה - جيسيكا - Jessica 🟣 (@JessicaMontell) May 27, 2023
Israeli Government Removes Proposed NGO Funding Law After Uproar From Europe, U.S. https://t.co/I4KsMdAs55
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