Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Japon: adoption d’une loi controversée facilitant l'expulsion des demandeurs d'asile

Le Japon adopte une loi controversée sur l'immigration qui autorise le gouvernement à expulser les demandeurs d'asile dont la demande a été rejetée à plusieurs reprises. Le ministère de la Justice estime que de nombreuses personnes abusent du système de demande pour éviter l'expulsion, même si elles ne fuient pas un danger ou une persécution. La révision de la loi a suscité une forte opposition au Parlement de la part de députés jugeant intolérable d'expulser des personnes vers des pays dans lesquels leur vie serait en danger. Le Japon refuse toujours de s'ouvrir à l'immigration malgré le vieillissement et le déclin de sa population.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le Japon révise sa loi de 1951 sur le contrôle de l'immigration sous couvert d'améliorer les conditions des demandeurs d'asile comme un meilleur accès aux soins médicaux et à l'hébergement. Dans la réalité, la loi sert à accélérer leur expulsion.

Jusqu'ici, les demandeurs d'asile pouvaient rester au Japon pendant l'examen de leur requête, quel que soit le nombre de leurs tentatives. La plupart d'entre eux multipliaient les demandes et demeuraient au Japon, parfois une vingtaine d'années, sans titre de séjour. Désormais, plus question d'abuser du système, les demandeurs pourront être expulsés après trois refus.

>> À lire aussi : Une nouvelle loi japonaise risque de mener à des centaines d'expulsions de réfugiés

Le Japon n'est pas une terre d'asile

Les conditions de détention des immigrants en situation irrégulière sont critiquées au Japon comme à l'étranger. En 2021, une Srilankaise était décédée dans un centre de détention de l'immigration japonaise, faute de soins médicaux. Le bureau de l'immigration de Nagoya avait tenté d'étouffer l'affaire.

Human Rights Watch, l'ONG de protection des droits humains, avait dénoncé les traitements « attentatoires à la dignité humaine » dans les centres de détention japonais. Le Japon n'est pas une terre d'asile. L'an dernier, il n'a accepté que 202 réfugiés sur plus de 12 000 demandeurs.

Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :