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Judo: Loïc Pietri en route vers Paris 2024, avec l'envie comme carburant

Revenu en moins de 81 kg où il a été champion du monde en 2013, le Français Loïc Pietri rêve des JO de 2024, après Rio 2016. En attendant, il sera au Grand Slam de Paris, le premier Grand Chelem de l'histoire du judo, qui se déroule les 5 et 6 février.

À 32 ans, celui qui n’est plus vraiment un junior, a toujours cette « flamme » qui lui permet d’envisager une participation à Paris 2024. Présent à Rio en 2016, il est passé à côté de Tokyo, et se verrait bien terminer une carrière bien remplie à la maison.

Toujours « les crocs »

« Je me suis mis une date en tête, et je reste fixé sur les Jeux de Paris », avance d'emblée le Niçois, suite à une olympiade en -90 kg pas très réussie. En quatre ans, il n'a effectué que quatre sorties en Grand Chelem. Après les JO de 2016, non classé en - 81 kg, il avait décidé de monter de catégorie.

« C’était une expérience de vie, et j’essaye d’en tirer des leçons. L’olympiade d’avant, tout brillait et tout était beau. Après cette olympique compliquée, j’ai compris ce qui était important pour moi ». Le vice-champion d’Europe avoue que cet échec lui a donné « les crocs ». Souvent, l'échec rend humble, et Pietri a transformé cette frustration pour en faire une force.

Loïc Pietri a entamé cette nouvelle saison avec le titre de champion de France. De quoi lui donner du baume au cœur, avant ce défi immense de représenter la France dans un an et demi.

« Au Grand Slam de Paris, il y a des points à marquer, et c’est important », pointe-t-il. Dans les six mois qui arrivent, Loïc Pietri souhaite monter dans le classement de la « ranking list » internationale et hausser son niveau. Poiur mémoire, en dehors de Teddy Riner, Loïc Pietri est le dernier Français sacré champion du monde sur les vingt dernières années. 

Pouvoir briller, même en fin de carrière

Aujourd’hui, avec l’« expérience », Loïc Pietri estime que son judo s’est bonifié. « Je gaspille moins d’énergie qu’avant, souligne-t-il. Mais parfois, les récupérations sont plus longues et je ne peux pas m’entraîner de la même façon qu’un jeune de 20 ans. Mais, j’ai des bonnes sensations et du feeling. L’enjeu, c’est de réussir à s’entraîner correctement sans se blesser ».

Celui qui est devenu à 23 ans, à la surprise quasi générale, le dixième judoka masculin français à devenir champion du monde et le premier dans la catégorie des moins de 81 kg, croit toujours en lui. « Au fond de moi, je pense que l’on peut briller, même en fin de carrière. Il faut y aller avec ses tripes, et oublier ses émotions. C’est faisable, beaucoup l'ont fait », insiste Loïc Pietri qui privilégie le physique, la technique, avant le mental.

« S’il met tous les atouts de son côté et arrive à mettre en place des mouvements moins énergivores, et être plus dans le contrôle de l’adversaire, il peut être médaillé olympique », estime Baptiste Leroy, nouveau patron de l'équipe de France masculine de Judo. En somme, Pietri doit gérer la tactique et son corps.

Passionné de judo, qu’il considère parfois comme « un jeu », à l’image d’une partie d’échec, Loïc Pietri, presque né sur un tatami (son père est un ancien international de judo), reste lucide sur ce qu’il sait faire. Il ne reste plus qu’à l’appliquer pour être au rendez-vous à l’été 2024, où il pourrait une nouvelle fois entrer dans l’histoire de son sport.