Niger
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Kenya: le coût de la vie continue d’augmenter et pèse toujours plus sur les ménages

L’inflation a atteint 9,2% en septembre selon le bureau des statistiques kényans, contre 8,5% en août. Elle est en hausse continue depuis sept mois et a atteint son plus haut niveau en un peu plus de cinq ans. Cette augmentation est principalement liée à l’envolée des prix alimentaires, du carburant, de l’électricité et du gaz ces derniers mois. Des conséquences cumulées du Covid-19, de la sécheresse qui sévit dans le pays et de la guerre en Ukraine. Une situation économique qui pèse sur le quotidien des Kényans

Avec notre correspondante à Nairobi, Albane Thirouard

Le marché de Toi à Nairobi n’est pas épargné par cette hausse des prix. Faire le plein de fruits et légumes est devenu plus compliqué pour Ali Ahmed et Mary, tous deux venus remplir leur panier. « Auparavant avec 8 euros environ je pouvais acheter tout ce dont j’avais besoin au marché, désormais ce n’est plus le cas. Tout a augmenté. Alors je ne prends plus de fruits, je n’achète que l’essentiel. »

« Le coût de la vie a vraiment augmenté, confirme Mary. Que ce soit le carburant, le gaz ou les denrées alimentaires, comme la farine ou le sucre pour n’en citer que quelques-uns. Mon propriétaire a même augmenté mon loyer. Alors que mon salaire lui n’a pas changé, c’est difficile d’avoir assez d’argent pour tout payer. »

William Ruto, le nouveau président kényan, avait fait de la baisse du coût de la vie une de ses promesses de campagne. A peine élu, il a pourtant réduit les subventions de l’essence, les jugeant trop couteuses. Conséquence : les prix à la pompe ont grimpé.

Devant son stand de légumes, David Kioko s’en plaint. « Ce coût élevé du transport fait monter les prix. Mes tomates, mes choux… Je les achète très cher mais je ne peux pas augmenter le prix de vente pour compenser car les clients se plaignent déjà que tout est trop coûteux. Les gens souffrent, ils n’ont pas d’argent. C’est mauvais pour le commerce. »

À la sortie du marché, Roselyne Alisiota subit aussi les conséquences de l’inflation galopante avec son commerce de thé et de snacks. Elle non plus n’a pas changé les prix de ces produits mais explique avoir dû réduire leur taille.