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La Commission de l'océan Indien veut que la région garde son statut de zone de paix

Face aux nouveaux enjeux géopolitiques et les risques climatiques dans l’océan Indien, des acteurs de la région se sont rencontrés du 30 novembre au 1er décembre à Maurice. Ils ont discuté paix, stabilité, prévention des crises et médiation, le temps d’une conférence conjointe des Nations unies et de la Commission de l’océan Indien (COI).

De notre correspondant à Port-Louis,

En décembre 1971, les Nations unies adoptaient la résolution 2832 faisant de l’océan Indien une zone de paix. Un demi-siècle plus tard, la reconfiguration géopolitique et les défis climatiques viennent bousculer cette vocation, observe le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, Vêlayoudom Marimoutou. « Effectivement, les choses changent. Nous accueillons les chocs exogènes qui sont faits avec les nouveaux équilibres internationaux, avec la guerre en Ukraine, mais surtout, on ne dit pas assez l’impact du dérèglement climatique. »

Le sud-ouest de l’océan Indien est le théâtre d’un nouveau projet militaire. À la présence historique de la base anglo-américaine de Diego Garcia s’ajoute désormais la construction de ce qui ressemble de plus en plus à une base militaire indienne à Agaléga, territoire mauricien.

Un programme pour défendre les intérêts de l’Inde, mais aussi pour surveiller les activités de son rival, la Chine, dans la région. La COI, regroupant cinq îles de la région, Madagascar, Maurice, La Réunion, les Comores et les Seychelles, estime du coup nécessaire de nouveaux efforts pour préserver le positionnement initial de l’océan Indien : « J’en profite pour dire que cette zone de paix, on doit aller plus et amener les Nations unies à sanctuariser la zone. Historiquement, à part quelques escarmouches entre l’empire britannique et l’empire français, on n'a pas eu de grands conflits dans la zone. »

Contentieux territoriaux

Trois États membres de la COI ont des contentieux territoriaux avec des puissances mondiales, Maurice avec le Royaume-Uni sur la question des Chagos, les Comores avec la France pour ce qui est de Mayotte et Madagascar avec la France également concernant les îles Éparses.

Des sujets délicats pour la COI, dont les pères fondateurs avaient souligné la nécessité de sauvegarder la souveraineté de ses États membres.