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La rentrée parlementaire de la France insoumise secouée par l’affaire Quatennens

La France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon, est en pleine tourmente politique après les actes de violence conjugale reconnus par l’une de leurs figures principales, le député du Nord Adrien Quatennens.

Ce mardi, les députés insoumis faisaient leur rentrée parlementaire. Mais la conférence de presse qui devait tourner autour des dossiers qui vont être débattus dans l’Hémicycle a pris une tout autre tournure. Ce sont les actes de violences conjugales du député Adrien Quatennens qui ont bousculé les échanges, et notamment la réaction de Jean-Luc Mélenchon.

Le tweet de soutien de Jean-Luc Mélenchon à Adrien Quatennens, dans lequel il ne disait pas un mot sur la conjointe du député, continue de faire des remous au sein de la formation politique. Interrogée sur le sujet, la patronne des députés LFI, Mathilde Panot, botte en touche : « Nous avons un communiqué de presse qui a été fait par la coordination des espaces de La France insoumise dans lequel nous nous retrouvons toutes et tous. » Relancée par un journaliste, elle met fin à la discussion d’un sec « c’est ma réponse ».

LFI reconnaît des « défaillances»

Porter l’étendard féministe et la lutte contre les violences faites aux femmes et voir son leader politique appuyer un cadre du parti lorsqu’il reconnaît des violences conjugales, la pilule est tout de même dure à avaler pour plusieurs élues. Danièle Obono est l’une de celles qui se sont désolidarisées du grand chef : « Si vous avez des questions à poser à Jean-Luc Mélenchon, vous pouvez les lui adresser. Les parlementaires qui se sont exprimés, comme moi, ont exprimé leur point de vue et je pense qu’il était assez clair. »

Face à la tempête, LFI reconnaît des « défaillances » dans son travail de veille des cas de violences sexuelles et sexistes, mais le parti serre les rangs. « Personne n’a tergiversé pour qu’Adrien Quatennens soit mis en retrait », assure la députée Clémentine Autain, qui contre-attaque : « Nous avons mis en place des commissions, elles sont imparfaites. Mais j’aimerais bien que vous ayez la même vigilance, le même acharnement, vis-à-vis des partis politiques qui sont traversés par des situations qui sont, parfois, bien plus même, dans les faits, gravissimes. »

Juste et inévitable décision d'Adrien Quatennens de se retirer de ses responsabilités au sein de #LFI. Notre mouvement est celui de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Mes pensées vont à toutes les femmes qui aspirent à leur liberté.https://t.co/UMcHrWydWV

— Clémentine Autain (@Clem_Autain) September 18, 2022

Une manière de renvoyer la balle vers d’autres organisations politiques, syndicales ou médiatiques, elles-aussi confrontées à ces violences, avant que Mathilde Panot ne mette fin aux échanges. 

Les députés LFI vont assister à une formation « obligatoire », selon Mme Obono, sur les violences sexistes et sexuelles lors de leurs journées parlementaires programmées jeudi et vendredi pour préparer la rentrée parlementaire.

À écouter aussi : Affaire Adrien Quatennens : « J'attends qu'il démissionne de son poste de député »