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Le Canada lance une enquête publique sur l'ingérence étrangère dans le processus électoral de 2019

Après des mois de tergiversations, le gouvernement canadien lance une enquête publique sur l’ingérence étrangère dans le processus électoral de 2019 et de 2020. Tous les partis d’opposition ont travaillé avec le parti au pouvoir pour définir le mandat de cette commission publique et pour choisir la juge qui la préside.

Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas

« La juge Hogue aura tous les outils pour aller au fond des choses. » Dominique Leblanc, le ministre canadien de la Sécurité publique, a pris soin de préciser que la présidente de la Commission d’enquête aura accès à des documents classés secrets, et pourra interroger tous les services concernés.

C’est la première fois que le gouvernement va aussi loin. En s’associant aux partis d’opposition, le premier ministre Justin Trudeau montre aussi que la question de l’ingérence étrangère ne doit pas devenir un enjeu électoral, comme a pu le faire l’ancien président Donald Trump. L’enquête ne cible pas un pays en particulier, comme le remarque Jean-Nicolas Bordeleau, un chercheur spécialisé sur les élections : « On parle de la Chine, de la Russie, de l’Iran, de l’Inde. On ne parle pas non plus juste des entités étatiques. Ça pourrait être des corporations, des organisations internationales, donc, avoir un angle plus large pour inclure toutes sortes d’ingérences étrangères, je crois que c’est important. »

La présidente dispose de peu de temps pour identifier les problèmes d’ingérence étrangère et formuler des recommandations. Son premier rapport est prévu pour fin février.

Depuis plusieurs mois, des soupçons d'ingérence chinoise dans les deux dernières élections fédérales au Canada ont mis le gouvernement sous pression par les partis d'opposition. En mars, le Premier ministre Justin Trudeau avait confié à David Johnston, un ancien gouverneur général, la délicate mission d'enquêter sur les soupçons d'ingérence de Pékin. Mais ce dernier, à qui on reprochait d'être trop proche du Premier ministre, avait démissionné trois mois plus tard.

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