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Le français Leroy Merlin veut céder le contrôle de ses magasins de bricolage en Russie

Plus d’un an après le début de la guerre en Ukraine, Leroy Merlin, géant français du matériel de bricolage, a annoncé vouloir céder tous ses magasins en Russie. La famille Mulliez, propriétaire de l’enseigne, avait été pointée du doigt pour avoir décidé d’y rester malgré l’invasion de l’Ukraine alors que d’autres groupes français s'étaient désengagées dès le début du conflit.

Ce désengagement pourrait prendre du temps, car ce sont les autorités russes qui doivent approuver la cessation de l’activité. « Un travail entamé depuis plusieurs mois dans le respect des réglementations applicables », selon le communiqué. L’enjeu est de taille : La Russie est le deuxième marché pour Leroy Merlin après la France. Ses 113 magasins implantés dans le pays génèrent jusqu’à 20% du chiffre d’affaires de la société et emploient 45 000 personnes. D’autres entreprises comme Danone ou Schneider qui ont demandé aussi de cesser leurs activités attendent une réponse depuis des mois.

Cette décision de Leroy Merlin intervient un mois après un article du journal Le Monde. Le quotidien écrivait mi-février que le magasin de grande distribution Auchan, une autre enseigne de la famille Mulliez, aurait contribué à l’effort de la guerre menée par Vladimir Poutine via une collecte de produits destinés à l’armée russe en mars 2022. Des accusations démenties catégoriquement par Auchan qui a fait le choix de rester en Russie, un pays où le groupe réalise 10% de ses ventes. Auchan réalise de son côté plus de 10% de ses ventes en Russie, pour 230 magasins, selon des chiffres de mi-2022.

Le choix de se désengager de Russie a un coût pour les sociétés occidentales. La banque française Société Générale s'est ainsi séparée l'an dernier de sa filiale de banque de détail russe, Rosbank. Un retrait qui s'était traduit par une charge de plus de 3 milliards d'euros dans ses comptes. 

Avant la guerre, plus de 500 entreprises françaises (dont 35 groupes du CAC 40) opéraient en Russie, selon le ministère de l'Économie. Toujours de même source, la France était, avant l'invasion de l'Ukraine, le premier employeur étranger en Russie, avec quelque 160 000 salariés.

(Avec AFP)

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