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Le front contre le groupe État islamique en Syrie se fissure

Dans le nord-est de la Syrie, les forces kurdes ont annoncé ce vendredi mettre fin à leur coopération avec les États-Unis dans la lutte contre l'organisation jihadiste, assurant devoir en priorité faire face aux attaques turques. Les opérations auraient ensuite repris normalement sur le terrain, selon plusieurs sources.

Avec notre correspondant à Erbil, Théo Renaudon

Lutter contre l'organisation État islamique et lutter contre la Turquie, impossible de faire les deux. Voilà en somme l’avertissement lancé à Washington par les forces kurdes depuis le début de l’agression turque. Les Forces démocratiques syriennes demandent aux États-Unis d’empêcher la Turquie, membre de l'Otan, de poursuivre son offensive.

Parce qu’il ne s’agit pas seulement de lutter contre le groupe EI et ses poches encore bien réelles en Syrie, il faut aussi pour les Kurdes contenir les jihadistes là où ils se trouvent en majorité, c'est-à-dire dans les camps que les Kurdes se chargent de garder depuis plusieurs années maintenant. Dans ces prisons à ciel ouvert, les membres de l'organisation terroriste sautent sur la première occasion d'évasion. C’est ce qui serait arrivé dans le camp d’al-Hol, il y a quelques jours. Un bombardement turc aurait permis à quelques détenus de s’échapper selon les forces kurdes.

Pour le moment, les États-Unis se contentent de déclarations jugées trop tièdes par les Forces démocratiques syriennes. Washington appelle par exemple à la « désescalade », dans le nord-est de la Syrie, sans condamner réellement la Turquie, qui affirme préparer d’ailleurs une opération terrestre sur le sol du Kurdistan syrien.

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