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Le Japon courroucé après l'arrestation d'un diplomate par la Russie

Tokyo a réagi avec virulence auprès de Moscou après l'interpellation de son consul général à Vladivostok pour espionnage. Le FSB, les services de renseignement russes, accusent le diplomate japonais d'avoir voulu obtenir des informations sur la coopération entre la Russie et un pays asiatique. Le diplomate nippon a été depuis relâché et a reçu l'ordre de quitter la Russie dans les 48 heures.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Le porte-parole du gouvernement japonais Hirokazu Matsuno rejette les accusations d'espionnage portées à l'encontre de consul général à Vladivostok, Motoko Tatsunori. Ce dernier a été arrêté par la Russie de « manière coercitive », affirme-t-il. 

Le fonctionnaire a eu les yeux bandés, les deux mains et la tête pressées sur le sol, de sorte qu'il ne pouvait pas bouger pendant sa détention, puis il a été interrogé de manière autoritaire. 

« C'est inacceptable, extrêmement regrettable, contraire à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Le Japon proteste contre ces actes incroyables. Notre consul sera de retour ce mercredi à Tokyo », a poursuivi le secrétaire général du gouvernement japonais. 

► À lire aussi : Au Japon, la fièvre anti-russe toujours plus forte depuis l'invasion de l'Ukraine

Pays hostile

Selon le FSB, le consul nippon a été pris « en flagrant délit » à Vladivostok alors qu'il recevait des informations confidentielles en échange d'une « rétribution ». Le consul cherchait à en savoir plus sur une coopération entre la Russie et un pays asiatique. Toujours selon Moscou, le diplomate nippon cherchait à récolter des informations confidentielles sur « l'impact des sanctions occidentales sur la situation économique » – consécutive au déclenchement de la guerre en Ukraine –dans la région russe de Vladivostok, située juste en face du Japon. 

Le Kremlin considère le Japon comme un pays hostile depuis qu'il s'est joint aux sanctions occidentales contre la Russie après son invasion de l'Ukraine. En représailles des sanctions économiques prises contre Moscou pour son offensive en Ukraine, la Russie a interdit début mai l'accès à son territoire à plus de soixante responsables japonais, dont le Premier ministre Fumio Kishida.