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Le plafonnement du pétrole brut russe provoque un embouteillage à l’embouchure de la mer Noire

Depuis lundi 5 décembre, l'Union européenne applique un embargo sur les exportations de pétrole russe acheminé par voie maritime, tandis que l’UE et le G7 imposent un plafonnement du brut russe à 60 dollars le baril. Cette dernière mesure provoque un embouteillage de tankers dans les eaux turques situées à l’embouchure de la mer Noire, voie de transit du pétrole russe. 

Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer

Lundi, alors que les mesures occidentales entraient en vigueur, une vingtaine de tankers attendaient déjà au large des détroits du Bosphore et des Dardanelles, qui relient la mer Noire – donc les ports russes – aux marchés internationaux. Selon l’agence Bloomberg, les navires concernés transportent du brut russe et kazakh en provenance de ports russes, et les modalités de plafonnement du prix du baril semblent responsables de l’embouteillage.

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Une demande de garanties d’assurance supplémentaires

En effet, si Moscou décide de vendre son brut au-delà des 60 dollars, les entreprises européennes, mais aussi américaines, britanniques ou australiennes, ont désormais interdiction de fournir les services permettant le transport maritime de ce pétrole vers des pays qui n’ont pas décidé de s’en priver, comme la Chine ou l’Inde. Cela inclut les services d’assurance. Or, les autorités turques demandent désormais des garanties d’assurance supplémentaires – valables y compris en cas de violation de sanctions – aux tankers qui veulent traverser ses détroits.

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Des garanties que les assureurs refusent de donner, comme l’indique dans un communiqué l’International Group, dont les membres couvrent environ 95% de la flotte mondiale de tankers. Le groupe affirme être en discussions avec les autorités turques.

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