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Le Royaume-Uni face à une pénurie de médecins aggravée depuis le Brexit

En 2016, lors de la campagne sur le Brexit, le camp pour la sortie du Royaume-Uni promettait plus d’argent pour le National Health Service (NHS), l’hôpital public. Deux ans après le départ effectif de l'UE, les premières conséquences du Brexit sont tangibles, et elles sont plutôt négatives puisque le Royaume-Uni subit une pénurie de docteurs.

Avec notre correspondante à Londres, Emeline Vin

Au total, ce sont 4000 docteurs et 58 000 infirmières qui ont renoncé à venir travailler au Royaume-Uni depuis le Brexit, selon une étude publiée par le Nuffield Trust, un think tank spécialisé dans la santé. Le nombre de professionnels de santé qui se seraient installés dans le pays si les tendances pré-Brexit s’étaient poursuivies est estimé à 62 000. Un chiffre qui ne prend donc pas en compte les soignants qui ont quitté le Royaume-Uni.

En cause selon le Nuffield Trust: les démarches administratives, les visas, et l’incertitude qui a suivi le vote de 2016. Le ministère de la Santé a rejeté les conclusions de l’étude, rappelant que le nombre total de soignants européens a tout de même continué d’augmenter depuis.

Parmi les spécialités les plus affectées par ce ralentissement: la pédiatrie, la psychiatrie, l’anesthésie et les maladies cardio-vasculaires. Cette étude intervient alors que l’hôpital public, dépendant de la main-d’œuvre étrangère et déjà fortement ralentie par la pandémie, traverse une crise des vocations. Rien que chez les docteurs, plus de 10 000 postes ne trouvent pas preneurs.

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