Antony Blinken est arrivé ce dimanche 29 janvier au Caire. L'Égypte est la première étape de la visite du chef de la diplomatie américaine au Proche-Orient, tournée qui doit l'emmener ce lundi en Israël et mardi à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
La tournée du secrétaire d'État américain était prévue de longue date, mais la soudaine flambée de violence entre Israéliens et Palestiniens lui donne une tout autre importance.
Le raid israélien de jeudi sur un camp de réfugiés à Jénine, en Cisjordanie, avec neuf morts, et les deux attaques commises par de jeunes Palestiniens, l'une près d'une synagogue à Jérusalem-Est faisant sept morts, l'autre à Silwan, à deux pas de la Vieille ville, faisant deux blessés, seront certainement au centre des discussions.
Antony Blinken réussira-t-il à calmer le jeu ? À apaiser les tensions entre Israéliens et Palestiniens ? Et ce alors que le nouveau Premier ministre Benyamin Netanyahu dirige le gouvernement le plus nationaliste de l'histoire d'Israël et promet d'adopter une ligne dure face aux Palestiniens ? Et que le dirigeant de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, âgé de 87 ans et impopulaire, n'a que très peu d'influence sur la jeunesse en colère ?
Headed to Egypt, Israel, and the West Bank. My fourth trip to the region as Secretary underscores our commitment to deepen bilateral relationships and people-to-people ties, promote human rights, and strengthen regional and global security. pic.twitter.com/6UPtKCmuAd
— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) January 28, 2023
►À lire aussi : Israël : l'exécutif prend des mesures après les attaques à Jérusalem-Est
Antony Blinken plaidera la nécessité de « prendre urgemment des mesures en vue d'une désescalade », a assuré un porte-parole du département d'État. Au Caire, le chef de la diplomatie américaine tentera de convaincre le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, de jouer à nouveau un rôle d'intermédiaire auprès des Palestiniens.
À Jérusalem, lundi, et à Ramallah, mardi, M. Blinken devrait à nouveau marteler le soutien américain à une solution à deux États, israélien et palestinien. Mais sa marge de manœuvre semble très limitée, tant la situation est bloquée.
La mort ce dimanche d'un Palestinien de 18 ans, tué par des gardes de sécurité israéliens à proximité d'une colonie en Cisjordanie occupée, ne facilitera pas sa tâche.
►À lire aussi : L'Iran affirme avoir repoussé une attaque par drones sur un site militaire à Ispahan
