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Le secrétaire d'État américain au Proche-Orient en pleine flambée des violences

En provenance du Caire, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, entame ce lundi 30 janvier une visite en Israël et en Palestine, pour tenter d'apaiser les tensions dans la région. Une tournée qui s'annonce difficile.

Direction Jérusalem et Ramallah, pour le secrétaire d'État américain. Un déplacement prévu de longue date, mais qui intervient en pleine dégradation de la situation sécuritaire.

Ce sera la préoccupation numéro un d'Antony Blinken. Il va inviter ses interlocuteurs, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, à prendre des mesures urgentes en vue d'une désescalade.

►À relire : Le secrétaire d'État américain au Caire avant Jérusalem et Ramallah

Autre sujet au centre des entretiens : le dossier nucléaire iranien. La visite intervient alors que des sources américaines affirment qu'Israël est responsable d'une attaque de drones sur une usine d'armements à Ispahan. Silence complet sur ce sujet en Israël.

Et puis il y a aussi les sujets qui risquent de fâcher : la réforme judiciaire entamée par le gouvernement israélien. Et la relance de la construction dans les colonies de peuplement souhaitée par les jusqu'au-boutistes de la coalition de M. Netanyahu.

Correspondance de Jérusalem, Michel Paul

Renouer avec « Bibi »

Pour la Maison Blanche, il s'agissait avant tout de renouer le contact avec Benyamin Netanyahu, tout juste réélu avec sa coalition d'extrême droite, et de rappeler l'attachement des États-Unis à une solution à deux États.

Le programme du nouveau gouvernement israélien est une source d'inquiétude pour Washington, notamment la réforme de la justice, très critiquée à l'intérieur même d'Israël.

Et puis, il y a aussi le projet de légalisation de dizaines de colonies illégales de Cisjordanie. Une ligne rouge pour Washington, qui mettait en garde, il y a quelques semaines, contre toute poursuite de la politique de colonisation.

La venue d'Antony Blinken devrait ainsi permettre d'évoquer tout cela, mais les entretiens avec les dirigeants israéliens et palestiniens risquent d'être dominés par le regain de tension entre les deux parties. Et le chef de la diplomatie américaine ne pourra sans doute rien faire de plus que d'appeler au calme.

L'administration américaine se serait bien passée de ces nouvelles tensions, d'autant qu'elle est déjà bien occupée avec la guerre en Ukraine et les relations avec la Chine.

À New York,
Loubna Anaki