La Bulgarie se rend dimanche 2 octobre aux urnes pour des législatives. Alors que le pays a eu trois élections anticipées en 2021, la population est désormais plus partagée en 2022 que jamais sur tous les sujets, allant de l'approvisionnement en gaz naturel à la lutte contre la corruption.
Avec notre correspondant à Sofia, Damian Vodénitcharov
Alors que les Bulgares se rendent aux urnes, les sociologues ne s'attendent pas à ce que ce vote puisse résoudre les problèmes d'instabilité politique. Huit partis pourraient passer la barre des 4% pour obtenir des sièges au Parlement unicaméral. Ce qui veut dire que monter une coalition pourrait devenir extrêmement difficile.
Gerb, le parti de l'ancien Premier ministre Boïko Borissov, est donné en tête des sondages, mais il se retrouve isolé sur la scène politique. Aucun parti ne veut voir son nom attaché à celui de Borissov, devenu symbole d'une vieille garde tentaculaire.
L’approvisionnement en gaz naturel est aussi l’un des thèmes, la Bulgarie devant trouver vite une solution après la rupture de contrat unilatéral en avril de la part de Gazprom. Alors que le parti de Kiril Petkov, Premier ministre pendant quelques mois, penchait en faveur du gaz liquéfié, le gouvernement intérimaire désigné par le président voulait lui revenir à la table des négociations avec la Russie.
Quand il tenait les rênes du pouvoir, Boïko Borissov prônait une diversification de l'approvisionnement, mais avait pourtant traîné les pieds pendant dix ans. Il n'avait pas hésité alors à demander pardon au président russe Vladimir Poutine après avoir arrêté un projet de gazoduc sous pression occidentale. Moscou se retrouve avec des alliés de toutes les couleurs, allant du Parti socialiste à l'extrême-droite, que les sondages poussent vers le devant de la scène politique.
Mais avant tout, les nouveaux élus devront adopter des mesures pour contrer l'inflation galopante qui frôle désormais les 18%.
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