Niger
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Les enseignantes et les enseignants mis à l’honneur par l'Unesco

Ce mercredi 5 octobre, le monde entier célèbre ces femmes et ces hommes qui se battent au quotidien pour offrir un avenir meilleur aux élèves. La Journée mondiale des enseignants, organisée par l'Unesco, a pour but de sensibiliser à l'importance et au rôle des enseignants dans le système éducatif mondial. 

En Afrique, plusieurs pays comme le Cameroun ou l’Ouganda prévoient des festivités et une journée de congé pour souligner le dévouement de ces professeurs hors pair. Car c'est par eux que la « transformation de l'éducation » est possible, selon le thème retenu cette année par l'Unesco. Mais transformer c’est bien, encore faut-il en avoir les moyens.

Sa vocation d'enseignant, Morris Ogwang, professeur de maths à Kampala en Ouganda, en a eu la révélation presque par accident : « À l'âge de 16 ans, j’ai perdu mes parents. Je n’avais pas d’autre choix de carrière. En Ouganda, l’État vous paye pour devenir enseignant. Il suffit d’avoir un diplôme. J’ai donc choisi cette voie-là. On vous forme gratuitement et après on vous embauche. »

Faible salaire

Avec le temps, enseigner est devenu une passion, et cela lui a permis de faire abstraction de son faible salaire : « Dans l'enseignement primaire, un instituteur gagne en moyenne de 120 à 150 dollars chaque mois. C'est peu. Je pense néanmoins que cela vaut la peine d'être enseignant, car lorsque vous voyez la différence que vous faites dans la vie d'un enfant, ça n’a pas de prix. Et les retours positifs vous motivent pour travailler plus. »

Problèmes de salaire, mais aussi d’évolution de carrière. Au Gabon, les enseignants n’ont pas pu se former pendant cinq ans, en raison de la fermeture de l’École normale des instituteurs (ENI). Celle-ci rouvrira prochainement ses portes. Serge Boussougou, professeur au sein de l'établissement, espère recevoir davantage de moyens : « Nous avons besoin de travailler dans des conditions standard, c’est-à-dire que les salles de classe et amphithéâtres soient totalement équipés, avec tous les outils didactiques nécessaires. »

Malgré les difficultés, Serge résiste : « À partir du moment où on a embrassé ce métier noble d'enseignant, il est toujours loisible de continuer à discuter autour de notre métier, de le valoriser, de lui donner les lettres de noblesse qui lui reviennent ».

Un rêve

Ce métier d'enseignant, c'est un rêve depuis toujours pour Kassadou Tiburce, encadrant pédagogique à Libreville. D'abord, enseignant ensuite inspecteur, cet homme, qui a plus de vingt ans d'expérience, a pris le choix de former ceux qui forment la génération de demain : « Je pense qu’au travers d’une telle journée, c’est véritablement une reconnaissance pour ceux qui ont fait ce choix, et puis c’est une reconnaissance aussi pour reconnaître que sans enseignant il n’y a pas de développement, sans formation il n’y a pas de développement. »

« Et pour moi, dit encore Kassadou Tiburce, ce que j’ai à l’esprit, je regarde différentes évolutions dans le monde : aller vers plus de numérique, dans les écoles, je me dis que c’est une bonne chose. Parce que quand nous avons commencé, nous avions plus de difficultés à produire nous-mêmes nos fiches et tout le reste. Maintenant, c’est pensé déjà d’avance et il y a maintenant internet pour pouvoir alléger les différentes interventions des enseignants dans les établissements. Et je dis que c’est une bonne chose ».

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