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Les pays de l’Union européenne en ordre dispersé face à l’afflux de déserteurs venus de Russie

Les hommes en âge de se battre quittent la Russie en nombre depuis l'annonce de la mobilisation par Vladimir Poutine. Beaucoup prennent l'avion, par exemple vers la Serbie, l'Arménie ou la Géorgie, mais beaucoup d'autres se pressent vers les frontières de l'Union européenne qui n'a pas pris de position commune.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

Selon la Commission européenne, l'UE est « en principe » solidaire des Russes qui ont le courage de montrer leur opposition à ce que fait le régime de Vladimir Poutine. Elle préconise une position commune de tous les États de l'Union face à l'afflux des Russes aux frontières et elle souligne aussi que si quelqu'un demande asile, le droit international oblige à examiner sa demande.

Mais cette position commune doit « tenir compte des questions de sécurité », sous-entendu sur le filtrage des arrivants, par exemple. Mentionner la sécurité n'est pas anodin, car cette solidarité de principe est peut-être un vœu pieu.

Les pays frontaliers de la Russie réticents

Les Européens vont avoir du mal à accorder leurs violons, car les pays frontaliers de la Russie sont peu enclins à accueillir les bras ouverts cet afflux de déserteurs potentiels. Le ministre letton des Affaires étrangères évoque des risques sécuritaires considérables et refuse par avance de les considérer comme objecteurs de conscience, car beaucoup d'entre eux n'ont pas protesté contre le fait que la Russie tue des Ukrainiens. Ils n'ont qu'à aller, conclut-il, dans un pays non européen.

Depuis que l'UE a suspendu fin août l'accord de facilitation des visas « court séjour » avec la Russie, chacun des 27 gère comme il l'entend la délivrance des visas.

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