Niger
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Les pressions sur la presse s'accentuent dans la région Somalie d'Éthiopie

Un journaliste a été arrêté trois jours pour « propagation de fausses nouvelles », ce que ses confrères contestent, dénonçant des atteintes répétées à la liberté de la presse. Une quinzaine de médias internationaux ont été suspendus le 28 janvier par les autorités de la région Somalie.

Le jeune journaliste de Kalsan TV Muhiyadin Mohammed Ali est ressorti libre d'une prison de Jijiga, jeudi après-midi, après trois jours de détention. Sa caution a été déposée par Abdulrazak Hassan, le président de l'Association régionale des journalistes en personne, qui l'a ensuite raccompagné chez lui en saluant auprès de RFI « une très bonne nouvelle ».

Officiellement, le jeune homme était accusé d'avoir « propagé des fausses nouvelles » sur les réseaux sociaux. En réalité, selon Abdulrazak Hassan, il était seulement coupable d'« avoir dénoncé la corruption et les problèmes liés à la sécheresse, et critiqué le parti au pouvoir » dans cet État immense à l'est de l'Éthiopie.

Sa détention a détérioré un peu plus un climat déjà pesant. Samedi 28 janvier, les autorités régionales, répondant selon elles à un ordre de l'Autorité éthiopienne des médias, ont en effet suspendu la diffusion de 15 médias internationaux, dont la BBC en Somali, Universal TV, Horyaal TV, Kalsan TV et d'autres médias privés en langue somalie, sous prétexte qu'ils opéraient « sans licence », selon un courrier officiel.

« Faux prétexte », dénonce encore le président de l'Association des journalistes. Les licences de ces mêmes médias, dit-il, « ont été renouvelées régulièrement ».

Les autorités régionales de l'État somali et l'Autorité des médias n'ont pas répondu aux demandes de commentaire.