Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Liban: une députée fait un «sit-in» dans une banque pour réclamer son argent bloqué

Une députée du Parlement libanais a tenu un sit-in ce mercredi 5 octobre dans une banque pour réclamer son argent bloqué afin de pouvoir payer une opération chirurgicale. Les braquages de banques se multiplient de la part de citoyens désespérés qui tentent de retirer leurs économies bloquées depuis trois ans dans ce pays ravagé par une crise économique inédite.

L'initiative de la députée Cynthia Zarazir n'est pas la première du genre. Mardi, un diplomate à la retraite et consul honoraire d'Irlande, Georges Siam, avait observé un sit-in toute la journée dans une banque de la banlieue de Beyrouth pour récupérer ses économies avant de parvenir à un compromis avec l'établissement. 

Et fin septembre, les banques avaient fermé pendant une semaine après une série de braquages spectaculaires le 16 septembre, avant de rouvrir avec des mesures de sécurité renforcées pour tenter d'éviter la répétition de tels incidents. En vain. Plusieurs clients armés ont encore braqué des banques mardi, dont un policier retraité qui exigeait de transférer de l'argent à son fils étudiant en Ukraine et privé de fonds. L'homme a été arrêté sans obtenir gain de cause.  

Pression

Ce mercredi, plusieurs militants se sont rassemblés devant le siège de la banque située dans la banlieue nord de Beyrouth pour soutenir la députée, qui est entrée dans l'établissement accompagnée de deux avocats membres d'un groupe de soutien aux épargnants. « Cynthia, qui a un compte dans cette banque, réclame la somme de 8 500 dollars pour pouvoir subir une intervention chirurgicale non couverte par son assurance maladie », a déclaré à l'AFP une militante sur place, Darine Dandachly, selon qui la députée avait déjà dû reporter son opération faute d'argent.

Fouad Debs, un avocat accompagnant la parlementaire, a assuré qu'elle ne sortirait pas avant d'obtenir la somme qu'elle réclame, ajoutant que des négociations étaient en cours avec l'établissement.

Depuis trois ans, les banques imposent des restrictions draconiennes, empêchant les clients de retirer leurs économies, en particulier en dollars, ou d'effectuer des virements vers l'étranger.

► À lire aussi: Face à la pire crise économique depuis 150 ans, les Libanais cherchent à quitter leur pays

(avec AFP)