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Libye: la Cour des comptes épingle le gouvernement Dbeibah pour sa corruption

La plus haute autorité financière libyenne, la Cour des comptes, épingle le gouvernement sortant d'Abdel Hamid Dbeibah pour ses dépenses et ses «délits financiers». Dans son rapport de l’année 2021 publié mardi, la Cour des comptes indique que ce gouvernement a dépassé le plafond des dépenses qui lui était allouées et n’explique pas la plupart du temps comment l'argent public a été utilisé.

Une bonne partie de ce rapport financier est consacrée à la corruption au sein du gouvernement Dbeibah. Selon lui, le gouvernement Dbeibah a dépensé plus de 86 milliards de dinars pour son propre intérêt, soit, près de 18 milliards d'euros. Pour rappel, l'année dernière, plusieurs ministres soupçonnés de corruption avaient été emprisonnés avant d'être relâchés et de reprendre leur fonction.

Le rapport démontre surtout que le fonctionnement de l'État ne respecte aucune loi, ni aucune règle. Les décisions se prennent en « écart fondamental avec les règles de la transparence ». Comme, par exemple, l'achat de 25 voitures de luxe pour le premier ministre à 21 millions. Des cadeaux, des montres de luxe offerts aux invités du premier ministre, pour 12 millions, dont aucune facture ni explication n'a été fournie à la Cour des comptes.

La Cour des comptes épingle également les frais de transport et de voyage ainsi que les logements des responsables gouvernementaux, y compris dans les hôtels de la capitale libyenne. Des frais qui s'élèvent à plus de 5 millions.

Autres soupçons de corruption, celui de la location d'une villa « pour le ministre de la Défense », pour 77 000 dinars par mois. C'est le Premier ministre Dbeibah qui a gardé ce portefeuille. Pourtant, il possède sa propre villa à Tripoli. Un exemple parmi beaucoup d'autres.

L'indice de perception de la corruption dans le secteur public en Libye était de 83 points en 2021. Le pays se place en bas de l'échelle des pays les plus corrompus au monde, selon Transparency international.