Niger
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Lutte: la Nigériane Blessing Oborududu, dame d’or et d’argent

Les Championnats du monde de lutte 2022 ont lieu du 10 au 18 septembre à Belgrade. Pour Blessing Oborududu, référence de ce sport en Afrique, ces Mondiaux sont un rendez-vous majeur. À 33 ans, la Nigériane a en effet brillé lors de tous les autres grands événements, et notamment avec la médaille d’argent aux Jeux olympiques de Tokyo 2021. Présentation.

« J’ai mes yeux braqués sur la médaille d'or. C'est une médaille encore à mettre dans mon escarcelle. Et je fais confiance à Dieu pour m'aider à la gagner aux Mondiaux. » À 33 ans, Blessing Oborududu est toujours aussi affamée de titres, quelques semaines après avoir été encore sacrée aux Jeux du Commonwealth. Et pour cause : un podium aux Championnats du monde est tout ce qui manque ou presque à son incroyable palmarès.

La Nigériane a été championne d’Afrique de lutte libre quasiment onze fois de suite. La seule année où elle n’a pas été sacrée, en 2012, c’est parce qu’elle ne s’était tout simplement pas présentée au tournoi continental. Mais c’est surtout grâce à de l’argent, celui des Jeux de Tokyo 2021, qu’elle est entrée dans la légende. Car au Japon, elle a décroché la toute première médaille du Nigeria en lutte. « Ça a été un moment de plénitude pour moi et je suis heureuse d’avoir écrit l’histoire, souligne celle qui s’était inclinée en finale des moins de 68 kg face à l’Américaine Tamyra Mensah-Stock. Gagner une médaille olympique n’était pas une mince affaire. Cela a changé beaucoup de choses pour moi et cela m'a permis de croire encore davantage en moi ». Une consécration pour celle qui a découvert sa discipline au collège.

Accompagner de jeunes athlètes

C’est d’ailleurs aux jeunes nigérian(e)s que Blessing Oborududu dédie cette performance. « Le but ultime de ma carrière est de laisser un héritage derrière moi et que de jeunes athlètes tentent de faire de même. Cet héritage ne se limite pas à gagner des médailles, mais il devra avoir un impact sur d’autres. Il devra aider à encadrer de jeunes athlètes pour qu’ils fassent mieux que moi. C'est le but ultime de ma carrière, assène-t-elle. Toute jeune fille peut être lutteuse si elle le souhaite, bien que ce soit un sport davantage connu chez les hommes. Tout ce dont elle a besoin, c'est de travail acharné, de dévouement et de concentration. Elle aura également besoin d'un bon entraîneur ».

Coacher, c’est l’autre objectif de Blessing Oborududu, d’ici quelques années. « J'adorerais occuper un poste d'entraîneur, souligne celle qui est originaire de Yenagoa, au sud du Nigeria. Je travaille également sur ma fondation pour le mentorat de jeunes athlètes féminines. Et j'adorerais aussi diriger un salon de beauté. Je pense que je serais surchargée alors ». Et pas que de médailles, pour une fois.