Niger
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Mali: à Kita, l'armée malienne et ses supplétifs russes accusés d'avoir fait des victimes civiles

Au Mali, une nouvelle opération de l’armée malienne et de ses supplétifs russes est entachée d’accusations d’exactions. Elle s'est déroulée hier, mardi 6 décembre dans la matinée, à Kita, village de la commune de Dioura, près de la frontière mauritanienne. C'était jour de marché. Les sources locales confirment deux à cinq morts et des blessés. Selon ces sources, il s’agit de civils.

Ils sont arrivés au petit matin, au début de la foire hebdomadaire, à bord de plusieurs hélicoptères. Les forces armées maliennes (Fama) étaient, selon plusieurs sources locales concordantes, accompagnés de leurs supplétifs russes, simples instructeurs selon Bamako, mercenaires du groupe Wagner selon la plupart des pays occidentaux et africains.

Les jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe) lié à al-Qaïda sont présents dans la zone. En intervenant un jour de marché, l’armée malienne – qui n’a pas souhaité répondre aux sollicitations de RFI – et ses supplétifs russes ont-ils voulu profiter d’un moment de ravitaillement ? « Ils feraient mieux d’intervenir là où sont les jihadistes, plutôt que de venir au milieu d’un marché », déplore un notable de Kita. Car la foire hebdomadaire de cette ville, carrefour entre le Mali et la Mauritanie, est évidemment fréquentée par de très nombreux civils.

Le directeur du centre de santé blessé

Selon les sources jointes par RFI, les militaires maliens et les Russes sont restés à Kita jusqu’en milieu d’après-midi, ils ont tiré à plusieurs reprises dans la foule, tuant quatre ou cinq personnes, selon les sources. Trois hommes ont été blessés, évacués par des transporteurs civils vers la Mauritanie, et huit autres arrêtés.

L’argent de plusieurs boutiques a également été emporté par les militaires. Parmi les morts et les blessés figurent des vendeurs de bétail et le directeur du centre de santé de Kita.

►À écouter aussi : Grand Reportage - Au Mali, quand il ne reste que la fuite, récits de victimes