C'est peut-être la fin du mystère autour des dix personnes tuées et décapitées entre 2018 et 2021 à Fana, localité malienne située à une centaine de kilomètres au nord de Bamako. Le procureur du Tribunal d’instance de Fana a confirmé samedi à RFI l’arrestation cette semaine d’un suspect qui aurait reconnu être l’auteur des dix crimes, ainsi que d’un autre, commis à Bamako.
Avec notre correspondant dans la région, Serge Daniel
À Fana, le principal suspect arrêté pour les dix meurtres suivis de décapitation des victimes est un homme âgé de 42 ans, sans emploi, sans domicile fixe. Il avait déjà été arrêté une fois lors d’un des assassinats de Fana en 2021 et a fourni cette fois-ci aux enquêteurs des détails qui correspondent aux différentes scènes de crime.
Boubacar Moussa Diarra, procureur du Tribunal d’instance de la localité malienne de Fana, affirme être déterminé à faire la lumière sur ces affaires. Très rapidement, l’inculpation du suspect pourrait avoir lieu, d’autres arrestations également. La chronique de ces décapitations a rendu très méfiante la population locale qui se demandait toujours « à qui le tour » ?.
Les modes opératoires étaient identiques. L’homme ou la femme tué(e) était ensuite décapité(e) à l’arme blanche. On retrouvait le corps sans tête le lendemain au petit matin dans la cité. Parmi les victimes, une petite fille albinos âgée de cinq ans. Ce qui a fait penser un moment à des crimes rituels. Le procureur Boubacar Diarra se veut pour le moment très prudent. Il conseille de laisser les enquêteurs poursuivre les investigations, afin d’élucider « le mystère de ces meurtres suivis de décapitations ».
