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Mali: une procédure judiciaire de dissolution engagée contre le parti PSDA

Ismaël Sacko, le président du Parti social-démocrate africain (PSDA), sera devant le justice le 5 avril 2023 pour des propos jugés « insultants à l’endroit des autorités de transition, notamment du Premier ministre par intérim ». Une procédure judiciaire de dissolution a été engagée à l'encontre du PSDA. Les autorités maliennes reprochent à son patron notamment ses déclarations diffusées sur RFI le 30 octobre 2022 au sujet de Choguel Maïga.

Au Mali, une procédure judiciaire de dissolution a été engagée à l’encontre du Parti social-démocrate africain (PSDA). Il est reproché à Ismaël Sacko, le président du PSDA, d’avoir tenu des « propos insultants » à l’encontre des autorités de transition. Propos tenus sur l’antenne de RFI en octobre dernier. Le signal de RFI est coupé au Mali depuis mars 2022. C’est la première fois qu’un parti politique est menacé de dissolution depuis l’arrivée de la junte au pouvoir.

Une assignation déposée le 21 mars

L’assignation « aux fins de dissolution » a été déposée par voie d’huissier le 21 mars au siège du PSDA, à Bamako. C’est le ministère de l’Administration territoriale qui est à l’origine de cette procédure judiciaire.

Les faits reprochés au président du parti, Ismaël Sacko, y sont développés sur cinq pages, notamment les propos tenus sur RFI le 30 octobre 2022. « Nous avons un gouvernement et un Premier ministre ingrats, imbus », déclarait notamment Ismaël Sacko. Et c’est la dernière phrase de cet entretien - « c’est un pleurnichard qui a simplement haussé le ton » - qui a entrainé la demande de dissolution du parti.

L’audience renvoyée au 5 avril

Pour les autorités, ces propos sont « insultants à l’endroit des autorités de transition, notamment du Premier ministre par intérim ». Ces propos sont donc contraires à la constitution et à la charte qui régit les partis politique indique le ministère de l’Administration territoriale.

Joint par RFI, un cadre du parti estime au contraire « que les propos du président sont respectueux des textes qui régissent la République du Mali. Nous souhaitons développer nos arguments, nous avons une totale confiance dans la justice ».

Averti mardi après le dépôt de l’assignation, pour une convocation au tribunal le lendemain, les avocats du PSDA ont demandé et obtenu un renvoi pour préparer leurs argumentaires. L’audience a été fixée au 5 avril.

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