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Manifestations en Iran: deux anciens dirigeants appellent à des changements politiques

Après des mois de contestation déclenchée par la mort de la jeune Mahsa Amini, l'ancien président, Mohammad Khatami, et l'ancien Premier ministre Mir-Hossein Moussavi appellent les autorités à des réformes politiques.

Mir Hossein Moussavi, fut candidat à l'élection présidentielle de 2009, scrutin contesté qui a reconduit au pouvoir Mahmoud Ahmadinejad, suivi de manifestations réprimées.

Depuis, le réformateur âgé de 80 ans est privé de liberté, sans jamais avoir été inculpé. Ardashir Amir-Arjomand est l'un de ses proches conseillers, exilé en France depuis la même époque : « Depuis bientôt 13 ans, il est emprisonné dans sa maison, il a subi beaucoup de répression. Le plus important pour lui, c'est d'accomplir sa responsabilité nationale ».

Mir-Hossein Moussavi s'empare du slogan « Femme, Vie, Liberté », celui des manifestations qui ont éclaté après la mort de Mahasa Amini. L'ancien Premier ministre iranien (1981-1989) demande un « changement fondamental » du système politique iranien et propose un référendum posant la question d'une nouvelle constitution.

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​​​​Selon son conseiller Ardashir Amir-Arjomand, la République Islamique est aujourd'hui dans une impasse : « On ne pourrait plus réformer le régime de l'intérieur. La corruption structurée du régime est très importante, il n'y a plus de possibilité de réforme ».

44e anniversaire de la révolution islamique

Une prise de position radicale émanant d'un ancien dirigeant à quelques jours seulement du 44ᵉ anniversaire de la révolution islamique.

De son côté, l'ancien président, Mohammad Khatani (1997-2005), a pointé un « mécontentement généralisé » et « évident ». Le chef de file du mouvement réformateur souhaite que le recours à « des méthodes civiles non violentes » puissent « forcer l'État à changer sa démarche et engager des réformes ».