Brian Nelson, le plus haut responsable en matière de sanctions du Trésor américain, entame ce dimanche 29 janvier une visite de cinq jours en Turquie, en Arabie saoudite et à Oman. L’objectif de cette tournée est de mettre en garde les entreprises et les gouvernements de ces trois pays contre les tentatives de contournement des sanctions américaines contre la Russie et l’Iran.
Les entreprises qui travaillent avec les entités soumises aux sanctions imposées par les États-Unis risquent de perdre l’accès au marché américain. Voici donc le message que Brian Nelson, sous-secrétaire au terrorisme et au renseignement financier, va passer aux entreprises et aux banques de la région. Il va notamment les avertir d’éviter les transferts de technologies qui pourraient être utilisées par l'armée russe.
Washington est également préoccupé par le contournement des sanctions américaines contre l'Iran. L’administration américaine a déjà imposé une série de sanctions à des sociétés basées aux Émirats arabes unis pour non-respect des sanctions liées au régime iranien.
Une politique d’extraterritorialité
Les États-Unis appliquent constamment la politique de l’extraterritorialité de leurs sanctions. Elle permet à Washington de sanctionner les entreprises étrangères présentes sur le sol américain ou d’interdire l’accès à celles qui voudraient faire des affaires avec les sociétés américaines. Parfois, cette politique rapporte gros : la banque française BNP Parisbas par exemple en a fait les frais. Elle a payé en 2014 une amende record de près de 9 milliards de dollars pour avoir contourné l’embargo américain sur certains pays, dont Cuba.
Brian Nelson se rend à Oman, aux Émirats arabes unis et en Turquie du 29 janvier au 3 février. Ce voyage est la dernière visite en date d'un haut fonctionnaire du Trésor en Turquie pour discuter des sanctions, après une série d'avertissements lancés l'année dernière, alors que Washington augmente la pression sur Ankara pour garantir l'application des restrictions américaines à l'encontre de la Russie. La tournée de Brian Nelson coïncide avec une période de relations tendues entre les États-Unis et la Turquie, les deux alliés de l'Otan affichant leur désaccord sur nombre de sujets.
(et avec agences)
