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Pakistan: l'inquiétude des populations devant l'inflation galopante et les conditions du FMI

Alors que des élections doivent être organisées en fin d’année 2023, le gouvernement pakistanais se refusait jusqu'à présent à se plier aux conditions du FMI, à savoir la fin des subventions au secteur de l’énergie et des interventions sur le marché des changes, ainsi que la hausse des taxes. Après la déclaration du Premier ministre pakistanais qui dit devoir « accepter » ces conditions, la population qui se serre déjà la ceinture depuis plusieurs mois craint le pire.

Avec notre correspondante au Pakistan, Sonia Ghezali

Au marché, Nasseem ne perd pas de temps. Les légumes, la viande sont devenus trop cher pour cette femme de ménage. Elle se limite au minimum pour nourrir sa famille : « On ne prend plus de tchai, de thé au lait le matin, on ne boit plus que du thé vert car le lait est devenu hors de prix. C’est devenu très difficile. Je ne gagne que 20 000 roupies et je subviens aux besoins de dix personnes. La farine a augmenté. Le sac de 15 kg coûte 2 500 roupies. Et cela ne dure pas longtemps pour dix personnes. » 

« On a débranché le réfrigérateur »

Avec son salaire mensuel qui équivaut à 67 euros, Nasseem ne peut plus payer ses factures d’électricité qui ont été multipliées par trois en quelques mois. Elle a pris des mesures drastiques : « On a débranché le réfrigérateur. On utilise plus qu’une lumière, celle du salon. On s’y rassemble tous la nuit. Heureusement nous n’avons pas à utiliser les ventilateurs car c’est l’hiver. Le gaz est aussi devenu très cher alors j'ai dit à mes enfants de couper le gaz. On utilise des poêles à bois pour cuisiner maintenant ». 

Elle craint les nouvelles augmentations à venir. Le pays n’a pas le choix s’il veut remplir les conditions du FMI. De nouvelles hausses - entre autre - du coût de l’essence, du gaz et de l’électricité sont attendues. 

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