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Pérou: le Premier ministre Anibal Torrès contraint à la démission

Le président du Pérou, Pedro Castillo, a accepté la démission de son Premier ministre, Anibal Torres, après que le Parlement dominé par la droite lui a refusé un vote de confiance.

La valse des ministres se poursuit au Pérou. « J'ai accepté la démission du Premier ministre, que je remercie pour son travail pour le pays, et vais nommer un nouveau gouvernement », a déclaré le président Castillo dans un message diffusé à la télévision publique.

Quelques heures avant l'annonce de la démission du Premier ministre, le président du Parlement, José Williams, un ancien militaire issu du parti de droite Avanza País, a annoncé son « refus catégorique » d'accorder le vote de confiance demandé par le Premier ministre de gauche, rapporte l'Agence France presse. Elu à la tête de l'assemblée en septembre dernier, le général à la retraite s'était rendu célèbre pour avoir libéré en 1997 les otages retenus par un mouvement d'extrême gauche dans l'ambassade du Japon à Lima.

La démission d'Anibal Torres intervient en plein nouvel affrontement entre l'exécutif de gauche et le Parlement, dominé par l'opposition de droite. Le chef du gouvernement avait proposé une réforme de la Constitution assouplissant l'organisation de référendums. La Constitution prévoit que si le Congrès rejette la confiance, le président doit recomposer son gouvernement. Si le Congrès rejette de nouveau la confiance alors le président doit dissoudre le Parlement et convoquer de nouvelles élections législatives.

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Valse des ministres

Anibal Torres, un avocat de 79 ans, est le quatrième chef de gouvernement à quitter ses fonctions depuis que le président Castillo est entré en fonction il y a seize mois. Nommé en février 2022, il avait déjà été contraint à la démission en août dernier avant d'être reconduit à son poste par le président. 

Pedro Castillo, au pouvoir depuis juillet 2021, a déjà fait face à deux tentatives de destitution au Parlement et fait l'objet de six enquêtes pour corruption présumée, dont sont également accusés sa famille et son entourage politique. Il dénonce une campagne politique et bénéficie pour l'heure d'une immunité jusqu'à la fin de son mandat en juillet 2026. Ses différents gouvernements et ministres démissionnent ou sont contraints à la démission de façon répétée. Ainsi le ministre péruvien des Affaires étrangères a démissionné cinq semaines après sa nomination. Miguel Ángel Rodríguez Mackay était le quatrième chef de la diplomatie à partir du gouvernement en 14 mois de présidence de Pedro Castillo.

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