Niger
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Polémique sur les violences entre agriculteurs et éleveurs dans le sud du Tchad

Depuis une semaine, des violences opposent communautés d'éleveurs et d'agriculteurs dans la province du Moyen-Chari, dans le sud du pays. Elles ont fait jusqu’à dimanche 19 morts, 22 blessés, ainsi que 18 arrestations dans les deux camps, selon le procureur de la province. Depuis samedi, le gouvernement assure avoir ramené le calme, ce que conteste la société civile de la province qui assure que ces violences se poursuivent.

Les violences ont débuté il y a une semaine, mardi dernier, à la suite d'une altercation entre un agriculteur et un éleveur accusé d'avoir conduit son troupeau dans le champ de l'agriculteur. Depuis, plusieurs villages situées dans cinq cantons du département du Lac ont été attaqués.

Le coordonnateur de l’Association Prefixe Tchad, Ndilabaye Ngarmadji, tire la sonnette d'alarme depuis Sarh, le chef-lieu de la province du Moyen-Chari. Les attaques contre les villages de cultivateurs se poursuivent. La dernière en date il y a trois jours, avec l'assaut du village de Mboui dans le canton de Balé par des éleveurs armés de Kalashnikov.

« Le gouvernement avait dit que tout était calme, que la situation est sous contrôle, alors que dimanche vers 17h le canton Balé était encore attaqué. La situation reste toujours inquiétante, jusque-là, ça fait 5 cantons attaqués, plusieurs villages attaqués, et nous avons plus de 3 000 femmes et enfants actuellement dans le site à djiabé que nous avons enregistré. »

Mais la saison de pluie bat son plein, ce qui rend difficile d'accès toute cette zone. Malgré ces difficultés, le porte-parole du gouvernement persiste et signe : l'armée a été déployée sur place et même des hélicoptères, selon Abderamane Koulamallah, qui assure que la paix a été rétablie dans la zone.

« Je ne sais pas d’où vous détenez ces chiffres de 3000 personnes qui ont fui, moi je ne rentre pas dans les propagandes politiciennes. Les gens ont été sécurisés, les zones sont sécurisées par les forces de l’ordre. Nous avons quelques difficultés pour aller dans certaines zones. Je défie quiconque aujourd’hui de venir de dire que la sécurité n’est pas totale dans cette zone. »

Et le porte-parole du gouvernement de mettre en garde ceux qui veulent saboter le vivre ensemble entre agriculteurs et éleveurs au Tchad.

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