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Pour la COP27, la société civile africaine organise une caravane africaine pour le climat

La société civile africaine souhaite parler d’une même voix pour se faire entendre dans les négociations climatiques, à la pré-COP de Kinshasa et à la COP27 de Charm el-Cheikh, et ce, à travers une initiative inédite : la caravane africaine pour le climat. 375 organisations se sont unies pour recueillir les demandes des citoyens à travers 28 pays d’Afrique afin de préparer un plaidoyer commun.

Sena Alouka, fondateur du mouvement des Jeunes volontaires pour l’environnement, est le coordonnateur de cette caravane africaine pour le Climat et il en résume l’esprit. Cette caravane doit pour lui aller à la rencontre des populations pour montrer l'impact du changement climatique sur celles-ci, mais aussi les solutions qui sont trouvées par ces dernières :

« L’objectif est de porter ces voix, de les mettre ensemble et de consolider, en vue d’un plaidoyer dans le cadre de négociations comme la pré-COP ou la COP à venir. Nous avons fait le tour des montagnes, on est allés visiter des communautés sur pilotis au Bénin. On est allés dans des forêts au Congo. On a traversé des marécages au Sénégal. L’idée est de pouvoir écouter les citoyens, créer des plateformes de synergie entre elles et pouvoir apporter ce message comme élément de plaidoyer et influencer les décisions. Pour que les décisions soient favorables à ce que disent les communautés, les questions liées à l’agriculture, les questions liées au financement, les questions liées à la justice climatique, à la nécessité de pouvoir arrêter la crise climatique ».

Plus d'engagement demandé aux États africains et des pays pollueurs

Le plaidoyer commun qui doit sortir de cette caravane, résume Azara Remalia Sanogo, co-organisatrice de la caravane et conseillère régionale « Justice alimentaire et climatique » pour Oxfam Afrique de l'Ouest, s’adresse notamment aux États africains pour que les politiques en faveur du climat s'accélèrent.

« Nous nous adressons bien à nos chefs d’États, à nos autorités nationales et décentralisées pour demander que soient accélérées les transitions écologiques, en particulier la transition agroécologique, non seulement la sécurisation des terres et des ressources naturelles, mais également l’agroécologie et l’agroforesterie, la conservation des eaux, la conservation de la biodiversité, et que nos États puissent prendre les mesures nécessaires, les lois, les textes et les faire appliquer dans nos pays, et que cette transition soit accélérée. »

Mais ce plaidoyer s'adresse aussi aux pays riches qui doivent aider au financement des infrastructures du continent : « L’autre demande centrale que nous avons à l’endroit des pays riches pollueurs, c’est d’abord qu’ils respectent les engagements de financement de 100 milliards de dollars. Cette promesse a été faite depuis 2009, et nous constatons qu’en 2022, il y a toujours un écart. L’autre engagement qu’ils ont pris en lien avec le financement climatique, c’est de trouver le financement de l’adaptation. Là aussi, depuis que l’annonce a été faite l’année dernière à Glasgow, nous ne savons pas comment ils comptent respecter cet engagement. Alors, nous leur demandons de mettre en œuvre effectivement ces promesses ».

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