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Procès des attentats de Bruxelles: cinq accusés dont Salah Abdeslam quittent l'audience

Cinq accusés du procès des attentats du 22 mars 2016 ont créé un incident à l’audience de ce mercredi en demandant à quitter la salle. Ils protestent contre leurs conditions de transfert pénitentiaire. Les victimes demandent que le problème soit résolu pour que le procès puisse se dérouler de manière satisfaisante alors que depuis ce mardi les audiences sont consacrées à la lecture des 500 pages de l’acte d’accusation par la présidente et ses deux juges assesseurs… 

Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

« Si rien ne change, je me tairais jusqu’à la fin du procès », c’est ce que clamait Mohamed Abrini dès lundi, lors de la première journée d’audience. Condamné à Paris à la perpétuité pour son rôle dans les attentats du treize novembre 2015, il dénonce les conditions de détention ainsi que les conditions de transfert pénitentiaire à Bruxelles. C’est, entre autres, la fouille au corps avant chaque transfert de la prison vers le tribunal que les accusés jugent « humiliante ».

Avec Osama Krayem, Salah Abdeslam, Sofien Ayari et Ali El Haddad Asufi, ils sont donc cinq à avoir demandé ce mercredi à quitter l’audience pour retourner en cellule, c’est-à-dire tous ceux qui ont été condamnés à Paris. Ils font d’ailleurs la comparaison avec la France où, affirment-ils, « ils ont été mieux traités ». Pour certains des observateurs judiciaires, c'est un moyen de faire pression sur le ministère de la Justice. Par souci de l’image de la Belgique, il devrait avoir à cœur de ne pas souffrir de comparaison négative avec le procès de Paris.

►À lire aussi : Le plus grand procès de l'histoire belge, celui des attentats de Bruxelles, s'ouvre ce mercredi

Une forme de quasi-chantage selon certains, mais des victimes affirment ce mercredi qu’il n’y a pas de raison de traiter les accusés de manière dégradante. Pour les avocats des parties civiles, le procès doit pouvoir se poursuivre et les victimes ne doivent pas être prises en otage alors qu’elles ont besoin de réponses.

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