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Procès du vol Rio-Paris: une fratrie rend hommage au pilote qui «a tout fait» pour sauver l’avion

Les deux sœurs et le frère de David Robert, aux commandes de l'AF447 qui s'est écrasé dans l'Atlantique le 1er juin 2009, ont affirmé ce mardi 29 novembre au tribunal que celui-ci avait fait son maximum.

Avec notre envoyée spéciale au palais de justice de Paris, Marine de la Moissonière

« Notre frère David est d'abord une victime de ce drame », lance Sylvie Robert. « Plus encore qu'avant ce procès, je suis convaincue qu'il n'a commis aucune faute de pilotage. Ni lui, ni aucun des autres pilotes. » Une certitude renforcée par l'écoute des boîtes noires, expliquent tour à tour Sylvie, Sarah et Teddy. 

Pour eux, désormais, peu importe le verdict ; le procès a permis de réhabiliter la mémoire de leur frère et de ses collègues. Ce n'étaient « pas des idiots » comme l'ont dit les médias et les « pseudos experts » après le crash, insiste Sarah, la petite dernière de la fratrie. Tous les trois rendent un bel hommage à ce grand frère brillant, exigeant, curieux, compétent, qui aimait « son métier, son fils, sa famille et la vie. »

Airbus désigné coupable

Le 1er juin 2009, les trois sondes Pitot, qui permettent de calculer la vitesse de l'avion, ont givré. Dans le cockpit, cette panne a entraîné la déconnexion du pilote automatique, le basculement dans un mode de pilotage dégradé et de nombreuses alarmes. Déstabilisés, les deux copilotes, bientôt rejoints par le commandant de bord, ont perdu le contrôle de l'appareil, qui a heurté l'Atlantique moins de cinq minutes plus tard. Se défendant de toute « faute » ayant mené à l'accident, Airbus, jugé comme Air France pour homicides involontaires, fait valoir que des « erreurs de pilotage » sont à l'origine de la catastrophe.

Mais pour les Robert, le coupable, c'est Airbus. « Si seulement on avait expliqué cette panne aux pilotes. Il fallait juste leur apprendre une fois, une seule fois », regrette Sylvie. « Depuis le début du procès, on ne cesse de demander si le crash aurait pu être évité si les pilotes avaient fait ceci ou cela. Eh bien, moi, la question que je pose, c'est : si Airbus avait fait correctement son travail, est-ce que ce drame aurait eu lieu ? »