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RDC: face à l'avancée du M23, des parlementaires demandent une session extraordinaire

L’actualité en République démocratique du Congo est toujours marquée par les offensives du M23 dans les territoires du Nord-Kivu. Outre l’activité militaire et le déploiement de la diplomatie, des parlementaires congolais donnent de la voix. En pleine vacances parlementaires, ils demandent une session extraordinaire pour mieux suivre la situation qu'ils jugent préoccupante. Deux pétitions sont en cours, une au Sénat et une autre à l’Assemblée nationale.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Sénateurs et députés de RDC jugent la situation grave et urgente au Nord-Kivu et en Ituri. « Nous ne pouvons pas rester en vacances parlementaires au moment où nous sommes en train de perdre le Congo », s’exclame par exemple la sénatrice Francine Muyumba avant d’apposer sa signature à une pétition pour demander une session extraordinaire du parlement.

Le député de la majorité, Juvénal Munubo, note que les avancées récentes du M23 sur l’axe Sake qui risquent d’asphyxier Goma et propose un ordre du jour à cette session extraordinaire : « Ça permettra d’analyser toutes les recommandations qui ont été adressées par le parlement, par exemple par rapport à l’évaluation de l’état de siège. Au regard du récent développement de la situation sur le terrain, voir quelle mesure prendre pour mettre hors d’état de nuire le M23. C’est important. »

Le député de l’opposition, Jean-Baptiste Kasekwa, a passé deux semaines à Goma. Il relève par exemple des problèmes de dysfonctionnement de la chaîne de commandement dans l’armée, ou encore des conflits d’intérêts parmi certains officiers supérieurs. Il propose la tenue d’une plénière à huis clos au cours de laquelle le Premier ministre, le ministre de la Défense et le chef d’état-major de l’armée seront auditionnés :

« Nous devons dégager les responsabilités, corriger toutes ces défaillances criantes qui exposent gravement l’intégrité territoriale et la sécurité territoriale. Avec des mesures correctives, nous pensons que nous allons redonner de la vigueur et travailler à la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité. »

Si des mesures urgentes ne sont pas prises, le M23 risque, d’après son analyse, d'étendre sa zone d’occupation au-delà de la province du Nord-Kivu, comme l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en 1996 et le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) en 1998.

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