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RDC: la police disperse une nouvelle manifestation de l’opposition interdite

Après la répression de leur marche samedi dernier, les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Mponyo et Delly Sessanga avaient de nouveau appelé à protester devant le siège de la commission électorale nationale à Kinshasa contre le « chaos électoral » qui s’annonce selon eux dans le pays.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Mains dans la main, les leaders de l’opposition ont tenté de braver l’interdiction, mais un fort dispositif de la police avait déjà été déployé sur le boulevard du 30-Juin pour les empêcher. La manifestation a été interdite par l'autorité urbaine qui considère le centre-ville comme « zone neutre » interdite à toutes manifestations politiques. Les force de l’ordre ont bloqué les voies qui mènent vers la centrale électorale dès l’aube avant disperser la manifestation peu après midi sans tir ni gaz lacrymogènes.

Leur progression avec quelques centaines de militants a été stoppée à 500 mètres de la Commission électorale (Ceni). Delly Sessanga proteste : « La police est instrumentalisée par le pouvoir pour brimer nos libertés et ça nous n’acceptons pas. »

Parmi les manifestants, Bienvenu Matumo du mouvement citoyen Lucha : « Je suis venu pour dénoncer un processus électoral qui est piégé, qui est chaotique et qui nous amène tout droit vers des élections bâclées en décembre. »

La police a proposé aux manifestants de constituer une délégation de dix personnes pour accéder à la Ceni. Refus catégorique des opposants qui veulent défiler devant le siège de la commission. 

Pour Moïse Katumbi, tout le processus est bâclé, même le récent audit du fichier électoral effectué par les experts choisis par la Ceni. « Ce n’est même pas l’audit ça. C’est de l’aventure total. On ne peut pas auditer le fichier électoral pendant trois ou quatre jours. C’est du n’importe quoi, nous voulons de vrais élections. »

Martin Fayulu s’adresse directement à Denis Kadima, le président de la Ceni.

« Le hold up électoral qu’il est en train de préparer, nous l’avons compris, démasqué. Et il faut arrêter. Nous allons encore revenir jeudi prochain, tous les jeudis nous serons ici. »

Peu avant 13h après plus de trois heures de statu quo, la police a dispersé les manifestants à coups de matraque.

Depuis la Chine, où il effectue une visite depuis mercredi, Félix Tshisekedi a critiqué l'opposition qui navigue, selon lui, sans boussole. Le chef de l’État déclare que « les élections auront bel et bien lieu à la date prévue par le calendrier et personne ne nous empêchera de le faire ».

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