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RDC: le nouveau bilan du massacre de Kishishe estimé à 272 morts par les autorités

En RDC, les autorités annoncent un nouveau bilan du massacre de Kishishe, au Nord-Kivu. Un massacre attribué aux rebelles du M23 qui mènent depuis plusieurs mois une offensive dans cette partie du Congo. Après un premier bilan faisant état d’une centaine de morts, le ministre de l’Industrie ainsi que celui de la Communication en conférence de presse, ce lundi 5 décembre 2022, ont fourni des chiffres plus précis, évoquant 272 morts.

Avec notre envoyée spéciale à Kinshasa, Paulina Zidi

« Ce qui s’est passé dans le Rutshuru, c’est un drame, un crime de guerre », a déclaré Julien Paluku, le ministre de l’Industrie qui s’exprimait surtout en sa qualité d’ancien gouverneur du Nord-Kivu. Au côté du ministre de la Communication, il est revenu longuement sur le bilan de l'attaque survenue à Kishishe la semaine dernière. Les autorités comptent à présent 272 morts.

#RDC Spécial Briefing Presse : Massacre de Kishishe perpétré par le M23/RDF. Face à la presse, le Ministre de l’Industrie, Julien PALUKU KAHONGYA et le Ministre de la Communication et Médias, Porte-Parole du Gouvernement, Patrick MUYAYA. https://t.co/eWmrzZN1GZ

— Ministère de la Communication et Médias/RDC (@Com_mediasRDC) December 5, 2022

Patrick Muyaya a expliqué que ce chiffre, beaucoup plus important que celui donné en fin de semaine dernière, avait été consolidé avec les communautés qui ont fait le recensement des victimes. Parmi elles, le gouvernement a évoqué au moins 17 enfants.

Un conflit d’origine économique

Le ministre a reconnu qu’il y avait « des difficultés à recouper tous les chiffres » puisque qu’actuellement la zone est contrôlée par le M23. « Ce n’étaient pas des membres de groupes armés », a tenu à ajouter le ministre de l’Industrie comme une réponse aux rebelles qui dans un communiqué ont rejeté ces accusations.

Julien Paluku a évoqué une guerre liée avant tout à des motifs économiques, notamment pour accéder aux mines de la région. Le porte-parole du gouvernement a ajouté que la ministre de la Justice serait ce mardi à La Haye pour réclamer une enquête auprès de la Cour pénale internationale.

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