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RDC: se dirige–t-on vers une nouvelle hausse des prix à la pompe?

Malgré la crise mondiale, les autorités ont garanti une stabilité des prix à la pompe en augmentant la part des subventions du gouvernement aux sociétés pétrolières. Mais ces subventions, qui pèsent lourdement sur les finances de l’Etat, n'ont pas encore été versées. Lors de la réunion du conseil des ministres vendredi, le président Felix Tshisekedi a demandé au gouvernement de « réduire la pression » sur les finances et sur les revenus des entreprises, ce qui voudrait tout simplement dire, réduire les subventions, tout en garantissant la disponibilité du carburant à la pompe. Ce qui pourrait présager une nouvelle hausse du prix de l'essence. 

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Rien que pour le mois d'août, le gouvernement a versé près de 60 millions USD à titre de subventions, mais il doit encore plus de 400 millions USD d’arriérés aux sociétés. Cette créance a été à l'origine des perturbations cette année des activités pour certaines sociétés.

Réduire le seuil des subventions pour l’Etat, est un plaidoyer des patrons des stations-service, mais la conséquence doit être assumée. Emery Mbatshi, le président du regroupement des sociétés pétrolières privées du pays. « Il faut s’attendre à une augmentation à la pompe pour diminuer un peu la hauteur des pertes du manque à gagner par rapport à la subvention, pour permettre à la profession de ne pas connaître trop de pertes qui perturbent leur approvisionnement. Du fait que on ne paie pas à temps, beaucoup ceux qui sont des privés dans le pétrole ont presque fermé leurs stations-service. »

Les organisations de défense des droits des consommateurs ne s’opposent pas à la hausse que préconise les pétroliers, mais veulent qu’elle soit légère. Derick Tshibangu de l'Organisation des consommateurs du Congo (ODC). « Nous demandons la même majoration mais équilibrée et légère, comme on a toujours fait puisque on doit aussi prendre en compte la bourse des congolais lambda. Rien que pour cette année, on a procédé à trois ou quatre revisitations, ça n’a pas posé des problèmes pourvu qu’on puisse fournir le carburant ».

Dès la semaine prochaine, rassure un membre du gouvernement, des négociations devraient démarrer, mais bien avant les sociétés pétrolières réclament le paiement des arriérés.