Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Remaniement au sein de la diplomatie gabonaise

À l’issue du Conseil des ministres, lundi 28 novembre, au Gabon, le remplacement de dix diplomates a été annoncé. Un roulement qui devrait en annoncer d’autres sur fond parfois de conflits politiques. 

Les ambassadeurs au Togo, en Italie et au Japon ont été rappelés, tout comme sept conseillers et premier secrétaire aux États-Unis, Cameroun ou encore Brésil.

Selon une bonne source, « une grande réforme est en cours et ces changements ne sont qu’un début ». Le roulement annoncé lundi ne sera donc pas le dernier. Au ministère des Affaires étrangères, un bon connaisseur du dossier pointe des « problèmes de personnel, des diplomates ayant besoin de formation ou encore la nécessité de réduire les charges ».

Lundi, les ambassadeurs rappelés à Libreville ne sont pas des inconnus. L'universitaire Flavien Enongoué était d’abord en poste en France, avant d’être envoyé en Italie. Mais le voilà démis, un an seulement après son arrivée à Rome. « C’est un enseignant. Il passe plus de temps à Libreville qu’à l’ambassade. Ce n’est pas compatible avec sa fonction », confie un officiel.

Tensions et faux pas

D’autres pointent de possibles tensions entre Flavien Enongoué et son ministre de tutelle, Michael Moussa-Adamo, tous deux originaires de Makokou. Dans les coulisses, certains évoquent « une possible rivalité, des activités politiques et sportives organisées par l’ambassadeur mais mal vues à Libreville, des allocutions qui auraient déplu ».

Le représentant gabonais au Togo, Sayid Abeloko, est lui aussi rappelé. Il avait fait fermer l’ambassade de Lomé en novembre officiellement pour travaux. Mais beaucoup avaient pointé de lourdes factures d’électricité impayées. Au point que le fournisseur menaçait de couper le courant. « Il s’est attiré les foudres. Même pour des travaux, on ne doit pas fermer une ambassade », confie un diplomate.

►À lire aussi Élections générales au Gabon: tensions autour de l’architecture électorale qui se met en place